Journée mondiale contre l'homophobie
Les jeunes LGBT sont davantage la cible de violences que les autres

Les jeunes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sont davantage la cible de violences sexuelles et de harcèlement que les autres, montre une étude vaudoise. Ils consomment aussi plus de substances psychoactives et se considèrent en moins bonne santé.
Publié: 17.05.2022 à 13:46 heures
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Dernière mise à jour: 17.05.2022 à 17:15 heures
Quinze pour cent des jeunes LGBT disent avoir été victimes d'agressions sexuelles au cours des trente derniers mois, contre 3% pour les personnes hétérosexuelles.
Photo: LAURENT GILLIERON

Un jeune sur six (16,5%) indique avoir une orientation non exclusivement hétérosexuelle, selon l'étude réalisée par Unisanté à Lausanne et publiée mardi. Parmi ces personnes, 15% disent avoir été victimes d'agressions sexuelles au cours des trente derniers mois, contre 3% pour les hétérosexuels. Et 16% rapportent avoir subi du harcèlement (y compris en ligne) de manière hebdomadaire sur les douze derniers mois (contre 8%).

S'agissant de la prise de substances psychoactives, les jeunes non exclusivement hétérosexuels sont 49% à déclarer boire de l'alcool chaque semaine (contre 43%). Ils consomment aussi plus de tabac (42% contre 27%), de cannabis (15% contre 11%) ainsi que d'autres stupéfiants (10% contre 5%, sur douze mois) et pratiquent davantage le «binge drinking», soit le fait de boire beaucoup d'alcool en peu de temps (57% contre 52%, sur trente jours).

20% en mauvaise santé

Un cinquième (20%) des jeunes non exclusivement hétérosexuels s'estiment en mauvaise santé générale (contre 11%). Quatre sur cinq (79%) décrivent des troubles somatiques et psychoaffectifs récurrents (contre 56%) et 58% font état de dépressivité (contre 36%).

L'enquête a été menée en 2017 auprès de 1817 jeunes en deuxième année de formation post-obligatoire du canton de Vaud. Elle a été effectuée au moyen d'un questionnaire auto-administré anonyme soumis à un échantillon représentatif de classes d'écoles publiques. Le taux de participation a été d'environ 90%.

Médecin cadre à Unisanté et coauteur de l'étude, Raphaël Bize a parlé de «données robustes», lors de la présentation des résultats mardi à Lausanne.

(ATS)

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