Un jeune sur six (16,5%) indique avoir une orientation non exclusivement hétérosexuelle, selon l'étude réalisée par Unisanté à Lausanne et publiée mardi. Parmi ces personnes, 15% disent avoir été victimes d'agressions sexuelles au cours des trente derniers mois, contre 3% pour les hétérosexuels. Et 16% rapportent avoir subi du harcèlement (y compris en ligne) de manière hebdomadaire sur les douze derniers mois (contre 8%).
S'agissant de la prise de substances psychoactives, les jeunes non exclusivement hétérosexuels sont 49% à déclarer boire de l'alcool chaque semaine (contre 43%). Ils consomment aussi plus de tabac (42% contre 27%), de cannabis (15% contre 11%) ainsi que d'autres stupéfiants (10% contre 5%, sur douze mois) et pratiquent davantage le «binge drinking», soit le fait de boire beaucoup d'alcool en peu de temps (57% contre 52%, sur trente jours).
20% en mauvaise santé
Un cinquième (20%) des jeunes non exclusivement hétérosexuels s'estiment en mauvaise santé générale (contre 11%). Quatre sur cinq (79%) décrivent des troubles somatiques et psychoaffectifs récurrents (contre 56%) et 58% font état de dépressivité (contre 36%).
L'enquête a été menée en 2017 auprès de 1817 jeunes en deuxième année de formation post-obligatoire du canton de Vaud. Elle a été effectuée au moyen d'un questionnaire auto-administré anonyme soumis à un échantillon représentatif de classes d'écoles publiques. Le taux de participation a été d'environ 90%.
Médecin cadre à Unisanté et coauteur de l'étude, Raphaël Bize a parlé de «données robustes», lors de la présentation des résultats mardi à Lausanne.
(ATS)