A l'appel de la principale formation d'opposition, le Mouvement national uni (MNU) fondé par l'ex-président emprisonné Mikheïl Saakachvili, les manifestants ont brandi des drapeaux géorgiens, ukrainiens et de l'Union européenne (UE), derrière une large banderole «Pour un avenir européen».
«Longue vie à Misha!», ont-ils scandé, en référence au surnom de Mikheïl Saakachvili, qui purge une peine de six ans de prison pour «abus de pouvoir», et dont l'état de santé n'a cessé de se dégrader ces derniers mois.
Les manifestants réclament la «libération des prisonniers politiques et la mise en oeuvre des réformes» voulues par l'UE pour accorder à Tbilissi le statut de candidat à l'adhésion, a lancé le président du MNU, Levan Khabeichvili.
Le gouvernement accusé d'avoir emprisonné des opposants
Le gouvernement du parti au pouvoir, Rêve géorgien, est accusé d'avoir emprisonné des opposants, réduit au silence des médias indépendants, collaboré secrètement avec le Kremlin et de chercher à détourner le pays de l'UE.
«Le gouvernement est contrôlé depuis Moscou et notre obligation est de sauver notre patrie des larbins russes», a déclaré l'ancien président Guiorgui Margvelachvili: «nous sommes épris de liberté, nous faisons partie de la famille européenne, nous rejetons l'esclavage russe».
«Notre combat sera pacifique mais sans compromis et nous mènera là où nous appartenons, l'Union européenne», a déclaré à l'AFP le peintre Luka Kavsadze, 27 ans, parmi les manifestants.
Tbilissi doit faire d'abord des réformes pour rejoindre l'UE
Sous la pression de manifestations monstres, le gouvernement a renoncé le mois dernier à un projet de loi inspiré du modèle russe pour classer comme «agents de l'étranger» les ONG et médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger.
Et les Etats-Unis ont annoncé mercredi avoir interdit de séjour quatre juges géorgiens, les accusant d'avoir abusé de leurs fonctions pour servir les intérêts d'un oligarque.
Avec l'Ukraine et la Moldavie, la Géorgie a demandé son adhésion à l'UE quelques jours après le début de l'invasion russe du territoire ukrainien fin février 2022. En juin, l'UE a accordé le statut de candidat officiel à Kiev et Chisinau, mais demandé à Tbilissi de mettre d'abord en œuvre des réformes.
(ATS)