«Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu'il allait démissionner le 13 juillet», a déclaré à la télévision le président du parlement, Mahinda Abeywardana, alors que le Sri Lanka est en proie à des manifestations monstres à Colombo provoquées par la crise catastrophique qui le frappe.
Deux proches du président avaient sans attendre démissionné: le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des Médias Bandula Gunawardana, qui a également laissé son poste à la tête du parti présidentiel.
Mettre le feu chez président
De son côté, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a tenté d'ouvrir la voie à un gouvernement d'union nationale, en convoquant en urgence une réunion de crise du gouvernement avec les partis d'opposition auquel il a proposé sa démission. Mais cela n'a pas suffi à calmer la colère des manifestants qui dans la soirée ont assiégé sa résidence, en son absence, et y ont mis le feu, sans faire de blessés.
Un peu plus tôt, le président Rajapaksa, sur la sellette depuis des mois, avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un bâtiment symbole normalement réservé aux réceptions mais où il avait déménagé en avril après l'assaut de son domicile privé.
«Escorté en lieu sûr»
«Le président a été escorté en lieu sûr», a indiqué une source de la Défense à l'AFP. Les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l'air pour dissuader les manifestants d'approcher du palais jusqu'à ce qu'il soit évacué.
Selon cette source, le président a embarqué à bord d'un navire militaire faisant route vers les eaux territoriales au sud de l'île.
(ATS)