Dans une usine américaine
Otages libérés d'une usine Procter & Gamble en Turquie

Les otages retenus neuf heures durant jeudi dans une usine turque du groupe américain Procter & Gamble (P&G) par un homme armé disant agir «pour Gaza» ont été libérés sains et saufs, ont annoncé leurs proches à l'AFP.
Publié: 01.02.2024 à 17:32 heures
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Dernière mise à jour: 02.02.2024 à 06:59 heures
Sept employés de Procter & Gamble sont pris en otage en Turquie (Photo d'illustration).
Photo: John Minchillo

Un homme, prétendant agir «pour Gaza», retenait en otage plusieurs employés jeudi dans une usine du groupe américain Procter & Gamble (P&G) située en lisière d'Istanbul, dans le nord-ouest de la Turquie, a indiqué à l'AFP la police locale.

Les autorités «nous ont dit que l'agresseur a été arrêté et que les otages ont été libérés», a indiqué à l'AFP un proche de l'un des otages après une rencontre avec un responsable local sur place. Le gouverneur de la province a confirmé dans la foulée que le preneur d'otages avait été neutralisé.

Il a justifié son acte en dénonçant les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, a confirmé cette source policière.

La prise d'otage serait survenue au milieu de l'après-midi, autour de 13h00 suisses), selon les médias turcs.

«Les travailleurs ont été évacués de l'usine de P&G de Gebze; sept ouvriers restent otages. Le patron est responsable de leur sécurité», écrit le syndicat Umut-Sen dans un message posté sur le réseau X.

Un porte-parole du fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène Procter & Gamble a confirmé à l'AFP que son usine de Gebze, à l'est d'Istanbul, a été «évacuée plus tôt dans la journée».

Photo sur X

Une photographie reprise par les médias turcs sur le réseau social X, que l'AFP n'a pas pu authentifier, montre un homme au visage partiellement masqué par un keffieh palestinien, portant des explosifs ceints par du ruban adhésif autour du torse et tenant ce qui semble être un petit pistolet dans la main droite.

"Pour Gaza", indique un slogan peint en rouge sur un mur derrière lui.

La presse locale a montré des voitures de police bloquant un accès à l'usine du fabricant américain de produits ménagers et d'hygiène située à Gebze, dans l'extrême est d'Istanbul.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'un des dirigeants les plus critiques d'Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a aussi dénoncé le soutien des Etats-Unis à Israël, qu'il a qualifié d'Etat "terroriste" et "génocidaire".

Des appels au boycott de produits américains ont également été très relayés en Turquie depuis le début du conflit. Plusieurs restaurants McDonald's et cafés Starbucks ont été vandalisés à travers le pays.

Début novembre, la police turque avait dû disperser à l'aide de gaz lacrymogènes un rassemblement pro-palestinien organisé devant une base militaire abritant des forces américaines, quelques heures avant une visite à Ankara du secrétaire d'Etat Antony Blinken.

Des foules de manifestants s'étaient également rassemblées dans les premiers jour du conflit devant l'ambassade des Etats-Unis à Ankara et son consulat à Istanbul.

Des manifestations de soutien aux Palestiniens sont régulièrement organisées à Istanbul et Ankara.

(ATS)

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