«Nous avons besoin de faire face aux Bayraktar», a indiqué Denis Pouchiline, à la tête du bastion rebelle de Donetsk, en référence aux drones de fabrication turque livrés l'année dernière aux forces ukrainiennes malgré les vives protestations de la Russie.
Il a fait état, cité par l'agence de presse Ria Novosti, de «points faibles» dans l'armement des séparatistes, alors que plusieurs pays occidentaux dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont livré ces derniers jours armements et munitions à Kiev.
«Nous faisons le travail nécessaire pour identifier le type d'armes manquantes, mais avant tout, nous sommes préoccupés par les armes de haute technologie, y compris les Bayraktar», avait-il déjà indiqué mercredi soir à la télévision russe.
Le parti au pouvoir en Russie, Russie Unie, a appelé mercredi le Kremlin à livrer des armes aux séparatistes, qui contrôlent des pans de territoire dans l'Est de l'Ukraine et qui y combattent depuis 2014 les forces ukrainiennes.
Kiev et ses alliés occidentaux accusent déjà Moscou depuis longtemps de soutenir militairement et financièrement les séparatistes prorusses, ce que le Kremlin a cependant toujours nié.
Les déclarations du parti au pouvoir marquent donc une inflexion dans la position officielle affichée jusqu'ici.
Les séparatistes et les autorités russes accusent actuellement Kiev de préparer une offensive dans l'Est, tandis que l'Ukraine et les Occidentaux craignent une invasion imminente du pays par la Russie, qui a massé des dizaines de milliers de troupes aux frontières.
Les deux camps démentent vouloir déclencher un conflit.
Si les séparatistes étaient parvenus à mettre en difficulté l'armée ukrainienne dans les premières années de la guerre, cette dernière est aujourd'hui mieux équipée et mieux préparée.
De son côté, le chef de la diplomatie ukrainienne a déclaré que la poursuite des discussions russo-ukrainiennes début février à Berlin était une «bonne nouvelle» suggérant que la Russie va privilégier la voie diplomatique au moins d'ici là.
«La bonne nouvelle est que les conseillers ont accepté de se rencontrer à Berlin dans deux semaines, ce qui signifie qu'au moins pour les deux prochaines semaines, la Russie est susceptible de rester sur une voie diplomatique», s'est félicité Dmytro Kouleba lors d'une visite au Danemark.
(ATS)