Les espoirs que quelques mesures de confinement ou quelques produits thérapeutiques nous sortent en quelques semaines de cette pandémie se sont définitivement envolés, a déclaré jeudi le rapporteur de commission Pierre-Yves Maillard (PS/VD) en ouverture du débat au Conseil national.
La pandémie met la Suisse dans une démarche de longue haleine. Il y a donc lieu de développer une politique publique dans plusieurs sens et avec plusieurs dimensions, a-t-il poursuivi. L'évolution des contaminations qui a dépassé cette semaine le cap des 10'000 nouveaux cas quotidiens, donne malheureusement raison à la stratégie poursuivie, a complété Benjamin Roduit (Centre/VS).
L'objectif de cette nouvelle révision est de prolonger uniquement des aides potentielles qui seront nécessaires, a souligné le Valaisan. Et ce jusqu'à la fin de l'année. Le PLR s'est aussi positionné pour une prolongation, mais avec quelques nuances.
Il faut reconduire des aides spéciales, mais seulement là où c'est vraiment nécessaire, a estimé Marcel Dobler (PLR/SG). L'économie suisse s'est rapidement remise du confinement de l'année dernière et sait se montrer résiliente, selon lui.
Enfin, l'UDC, prenant acte du oui clair du peuple à la loi Covid-19 dimanche dernier, a finalement mis de l'eau dans son vin et retiré sa demande de non entrée en matière.
Le parti conservateur demande cependant un rapide retour à la normalité: «On doit apprendre à vivre avec ce virus sans pour autant paralyser toute l'économie et la société», a soutenu Thomas Aeschi (UDC/ZG).
Selon l'UDC, les soutiens à l'économie ne doivent être prolongés que jusqu'à juin 2022. Les tests doivent redevenir gratuits, un régime de tests strict être imposé aux frontières et les capacités en soins intensifs clairement renforcées en formant du personnel infirmier.
Les Verts exigent aussi la gratuité des tests, ce d'autant plus que la couverture vaccinale est en train de s'affaiblir, a avancé Léonore Porchet (Verts/VD). Le parti écologiste veut aussi une discussion sur les brevets. Il y a des capacités de production en Afrique, mais elles sont bloquées par les brevets, a regretté la Verte vaudoise.
Les débats se poursuivent sur le détail de la révision.
(ATS)