Le vaccin «a atteint une efficacité préliminaire de 47% contre le Covid-19, quelle que soit sa gravité, ne remplissant pas les critères statistiques de succès pré-spécifiés», a indiqué dans un communiqué le laboratoire. «L'efficacité finale pourrait encore changer», a prévenu le directeur du laboratoire, cité dans le communiqué.
Il met en cause notamment les difficultés posées par l'apparition des variants du nouveau coronavirus. «Nous avions espéré des résultats plus solides dans l'analyse intermédiaire, mais nous avons constaté qu'il est difficile d'obtenir une efficacité élevée avec cette gamme de variants sans précédent. Nous poursuivons l'étude jusqu'à l'analyse finale», ajoute-t-il.
Dans la course avec Pfizer et Moderna
CureVac s'est lancé dans la course au développement d'un vaccin en janvier 2020, en même temps que les laboratoires BioNTech/Pfizer et Moderna, qui ont été les premiers à obtenir le feu vert de différentes autorités de régulation pour commercialiser leur produit, également basé sur la technique innovante de l'ARN messager.
Il s'agit du premier résultat d'efficacité publié par le laboratoire allemand. Il mène la phase finale de ses essais cliniques à grande échelle, avec environ 40'000 volontaires en Europe et en Amérique latine.
Parmi ceux-ci, un total de 134 cas de patients ayant contracté le COVID ont été étudiés, explique le communiqué et 124 ont été séquencés pour identifier les variants à l'origine de chaque infection. Or, un seul cas s'est avéré être la souche originale du SRAS-CoV-2, tandis «plus de la moitié des cas (57%)» ont été causés par des variants considérés comme préoccupants par l'OMS.
Allié à Novartis et Bayer
Le laboratoire de Tübingen (sud) était, au début de la pandémie, considéré comme l'un des plus prometteurs pour mettre au point un vaccin. La Commission européenne a signé avec la société un contrat portant sur l'achat de 405 millions de doses. La Confédération suisse en a de son côté commandé 5 millions.
CureVac s'est allié aux géants pharmaceutiques suisse Novartis et allemand Bayer en vue des phases de production. Il développe en parallèle des vaccins dits de seconde génération, prenant en compte les variants, mais dont la mise au point est moins avancée.
(ATS)