Cette initiative est portée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le Programmes des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ONU Environnement. Elle doit permettre d'augmenter le soutien financier pour les efforts des pays en développement dans l'adaptation au changement climatique.
Les pays pauvres et les Etats insulaires en développement manquent depuis longtemps de données d'observations sur la météo et le climat. Davantage d'indications aboutiront à une meilleure anticipation des situations météorologiques extrêmes comme les inondations, les sécheresses ou les vagues de chaleur.
Les trois agences onusiennes ont signé un accord qui établit légalement un Fonds de l'ONU sur cette question. Ce dispositif sera «central» pour une adaptation et des investissements efficaces dans les pays en développement, affirme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Actuellement, «moins de 10%» des données d'observations requises des pays pauvres et des Etats insulaires en développement sont disponibles, fait remarquer le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Mais une amélioration sera utile pour toute la communauté internationale pour les prévisions météorologiques.
Selon les estimations, elle pourrait aboutir à 162 milliards de dollars par an de gains pour la société. De quoi sauver des individus mais aussi préserver la biodiversité, la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en eau ou l'économie, insiste la directrice exécutive d'ONU Environnement Inger Andersen. Le chef du PNUD Achim Steiner fait même du Fonds une condition pour aider les communautés vulnérables.
Plusieurs pays, surtout nordiques, ont déjà décidé de financer le nouveau dispositif. La Suisse, qui appuie déjà un projet de l'OMM pour le partage des données météorologiques avec les organisations humanitaires pour anticiper les désastres, va également soutenir celui-ci avec une aide pour l'établissement du secrétariat à Genève durant la période de lancement de cette initiative. D'autres Etats réfléchissent également à rejoindre celle-ci.
Le nouveau dispositif sera opérationnel en juin prochain et aidera durant les trois premières années plus de 50 pays à établir ou améliorer des centaines de sites d'observations météorologiques.
(ATS)