À la COP26, l'ONU prévient
Il faudra plus de moyens pour s'adapter au climat

Les coûts estimés des mesures pour réduire l'exposition des pays en développement aux impacts du réchauffement sont cinq à dix fois plus élevés que les financements dirigés vers cette adaptation, s'est inquiétée l'ONU jeudi. Elle appelle à accroître les efforts.
Publié: 05.11.2021 à 06:17 heures
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Dernière mise à jour: 05.11.2021 à 07:38 heures
Les pays en développement sont souvent les plus exposés au réchauffement climatique (archives).
Photo: Oded Balilty

L'adaptation, c'est-à-dire les mesures pour réduire l'exposition et la vulnérabilité des pays et populations aux effets du changement climatique est un point important de l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement, qui insiste notamment sur les besoins d'aide en la matière des pays en développement, souvent les plus exposés.

Mais «les efforts sont très loin d'être suffisants, [le monde] doit accroître radicalement ses efforts pour s'adapter au changement climatique», a commenté Inger Andersen, patronne du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en marge de la conférence climat COP26 à Glasgow.

En 2019, les pays riches ont fourni 79,6 milliards de dollars d'aide climat aux pays en développement, mais les deux-tiers en faveur de projets de réduction des émissions, l'adaptation restant le parent pauvre.

Mais, selon ce nouveau rapport du PNUE sur l'adaptation, les besoins sont de plus en plus importants: dans la fourchette haute de la précédente estimation de «140 à 300 milliards de dollars par an d'ici à 2030» et de «280 à 500 milliards par an d'ici à 2050» pour les seuls pays en développement.

«Malgré les limites liées aux données disponibles, les coûts estimés de l'adaptation et les probables besoins de financement pour l'adaptation dans les pays en développement sont cinq à dix fois plus élevés que les flux de finance publique internationale destinée à l'adaptation», souligne le rapport.

Le PNUE regrette également que les gouvernements n'aient pas saisi l'opportunité des plans de relance liés à la crise du Covid-19 pour se concentrer sur des investissements vers une économie verte qui permet aux pays de s'adapter aux impacts du réchauffement comme les sécheresses, les tempêtes ou les incendies.

«Même si nous fermions le robinet des émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui, les impacts du changement climatique se poursuivraient pendant des dizaines d'années», a souligné Inger Anderson.

(ATS)

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