La stratégie de coopération internationale 2025-2028 doit bénéficier d'une enveloppe de près de 11 milliards de francs. Le National a accepté jeudi de lever le frein aux dépenses pour 9,31 milliards pour la coopération au développement. C'est toutefois moins que les 9,66 milliards demandés par le Conseil fédéral et acceptés par deux fois par le Conseil des Etats. Ce dernier devra se prononcer à nouveau.
Lundi, les députés avaient refusé de lever le frein aux dépenses, la majorité qualifiée de 101 voix n'ayant pas été acquise. Jeudi, ils ont donné leur feu vert par 129 voix contre 66. Seule l'UDC était contre. Auparavant, ce parti, soutenu par le PLR, a réussi à réduire le montant de l'enveloppe de 351 millions. Les coupes toucheraient en premier lieu l'Ukraine, a averti en vain le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis.
Le Conseil fédéral prévoit 1,5 milliard de francs pour l'Ukraine et la région. Les sénateurs avaient refusé l'amendement des députés qui demandaient que les aides à la reconstruction soient fournies si possible par des entreprises suisses. Le National a tacitement plié.
Compromis trouvé
Il a toutefois maintenu sa position au sujet de la politique extérieure en matière de santé 2019-2024. Cette politique doit être prolongée d'une période supplémentaire. La Chambre du peuple a toutefois renoncé à ce que les moyens alloués au domaine de la santé dans la coopération internationale soient augmentés à hauteur de 15% des transferts de crédits de la Direction du développement et de la coopération.
A titre de compromis, le Parlement a précisé que le thème de la santé doit être pris en compte dans le cadre des moyens mis à disposition, au même titre que le thème de l'éducation.