«Je sais que cette tournée a mis encore plus en lumière des questions sur le passé et l'avenir», a déclaré dans un communiqué samedi soir le prince de 39 ans, deuxième dans la ligne de succession au trône. «Au Bélize, en Jamaïque et aux Bahamas», pays indépendants mais dont la reine Elizabeth II est cheffe d'Etat, «c'est au peuple de décider de cet avenir», a déclaré le petit-fils de la souveraine.
Lors de cette tournée dans le cadre des célébrations des 70 ans de règne de la reine, le couple princier a vu ressurgir liens avec l'esclavage et demande d'excuses, tandis que le premier ministre jamaïcain Andrew Holness a estimé «inévitable» la transition de son pays vers un régime républicain, comme l'a fait la Barbade en novembre dernier.
«Nous avons beaucoup apprécié de passer du temps avec les populations de ces trois pays et de mieux comprendre les questions qui leur tiennent le plus à coeur», a poursuivi le prince William à l'issue de ce voyage avec son épouse.
«Catherine et moi nous sommes engagés à servir. Pour nous, il ne s'agit pas de dire aux gens ce qu'ils doivent faire», mais de «les servir et les soutenir de la manière qu'ils jugent la meilleure, en utilisant la plateforme que nous avons la chance d'avoir».
Le prince a également ouvert la porte à un changement à terme de la direction du Commonwealth, assurée par la reine, très attachée à cette association de 54 pays dont la plupart faisaient partie de l'empire colonial britannique.
«Ce qui m'importe, ce n'est pas de savoir qui le Commonwealth choisira pour diriger sa famille à l'avenir», a déclaré le prince William, «ce qui nous importe, c'est le potentiel de la famille du Commonwealth à créer un avenir meilleur pour les peuples qui la composent, et notre engagement à servir et soutenir du mieux que nous pouvons».
Certaines images du voyage princier ont choqué, à l'instar de celles de ces mains d'enfants à travers un grillage en Jamaïque pour saluer le couple, ou la parade de Kate et William, en uniforme militaire, à bord d'un Land Rover, critiquée pour sa connotation colonialiste.
Le couple avait aussi dû annuler une visite dans un village au Bélize en raison de l'hostilité de certains habitants.
(ATS)