Dans une interview publiée samedi dans la NZZ, Thomas Matter estime qu’une plus grande transparence des coûts ouvrirait les yeux des citadins et les rendrait plus responsables avec leur argent. Il prédit que la vérité éclatera au grand jour lorsque la situation économique se détériorera.
Beaucoup de gens se rendront alors compte que les politiques dépensières d’extrême gauche pratiquées par les villes étaient une erreur, avance-t-il. Si les citadins veulent vivre avec tous ces services publics excessifs, ils doivent au moins les payer, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, souligne Thomas Matter. Il considère la compensation des charges pour les villes comme une épine dans le pied.
Le clivage ville-campagne croît
Les partis bourgeois sont tellement minoritaires dans les villes aujourd’hui qu’ils n’ont aucune chance de faire changer les choses, relève-t-il. «C’est pourquoi nous devons à l’avenir être de plus en plus actifs aux niveaux cantonal et national et aider nos électeurs marginalisés dans la ville», ajoute-t-il.
Le conseiller national rejette l’accusation selon laquelle cela porterait atteinte à l’autonomie des communes, une valeur par ailleurs chère à l’UDC. Afin d’augmenter le poids des régions rurales dans les votations dans le canton de Zurich, il pourrait imaginer l’introduction d’une majorité des districts analogue à la majorité des cantons au niveau national.
Interrogé samedi dans La Liberté et ses journaux partenaires sur le clivage ville-campagne, l’ex-sénateur fribourgeois Christian Levrat (PS) reconnaît que, «dans le champ politique, la séparation entre villes et campagnes a tendance à croître et c’est un problème». Il considère en revanche le fait que l’UDC attise cette division comme «un peu facile» et «pas très sain».
(ATS)