Cet animal n'a rien à faire en Suisse
Un caracal sauvage est en cavale dans le Jura

L'Office de l'environnement du canton de Jura est à la poursuite d'un caracal en cavale. Répandu en Asie et en Afrique, cet animal n'a rien à faire en Suisse. Il s'agit vraisemblablement d'un individu détenu illégalement.
Publié: 13.03.2024 à 14:57 heures
Le caracal a de longues oreilles et se nourrit surtout de lièvres, de rongeurs et d'oiseaux, régime qu'il peut compléter par des poissons, des insectes, des reptiles ou des fruits (photo archives).
Photo: UWE ANSPACH

Un caracal échappé de son bercail continue à tenir en haleine l'Office de l'environnement du canton de Jura. Malgré la pose d'une cage pour le piéger, ce félin qui est un intrus dans «nos» contrées n'avait pas pu être récupéré mercredi après-midi. Félin exotique pouvant atteindre une vingtaine de kilos et un peu plus d'un mètre de long, le caracal est largement répandu en Asie et en Afrique et est parfois considéré comme le cousin africain du lynx. Mais il n'a rien à faire sous nos latitudes, comme l'a expliqué à Keystone-ATS Amaury Boillat, inspecteur de la faune à l'Office jurassien de l'environnement.

Or, un spécimen a été aperçu en début de semaine dans les rues de Courgenay, en Ajoie, et également quelques jours plus tôt dans une forêt, comme l'ont relaté cette semaine les médias régionaux et la RTS, sur la base notamment d'une vidéo envoyée par un auditeur de la station RFJ. «La détention de cet animal est illégale. Mais nous sommes presque sûrs que le spécimen s'est échappé de chez un particulier», relève M. Boillat. «S'il appartenait à un parc animalier, on nous aurait certainement signalé sa fuite.»

L'inspecteur de la faune relève que la présence de ce félin dans la région «n'a rien de réjouissant». Une cage-piège avec un appât constitué de viande a été installée près de l'endroit où il a été vu la dernière fois. L'animal «ne représente aucun risque pour la population». Le canton s'est engagé à communiquer activement si le caracal parvient à être capturé. Il est possible, note M. Boillat, que son propriétaire l'ait déjà récupéré en catimini.

(ATS)

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