Campagne de prévention
Une femme sur deux victime de violences sexualisées en Suisse

Une femme sur deux subit des violences sexualisées en Suisse, avec souvent des conséquences à long terme. Une campagne débute jeudi pour informer et sensibiliser le public sur ce phénomène, encore souvent considéré comme «normal».
Publié: 24.11.2021 à 10:14 heures
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Dernière mise à jour: 24.11.2021 à 10:57 heures
«Le harcèlement verbal et d'autres comportements qui objectivent les femmes servent de terrain fertile à des agressions plus importantes et sont pourtant généralement acceptés comme étant 'normaux'», relève l'organisation féministe pour la paix.
Photo: Keystone

Jusqu'au 10 décembre, plus de 150 organisations partenaires organiseront des manifestations pour attirer l'attention sur ce problème, sous la coordination de l'organisation féministe pour la paix, indique mercredi cette dernière.

Une étude de gfs.berne datant de 2019 indique qu'au moins une femme sur deux en Suisse est concernée par la violence sexualisée, des chiffres qui correspondent «à des dimensions épidémiques», souligne le communiqué.

Les personnes concernées souffrent souvent longtemps et gravement des conséquences de ces agissements, pour certaines pendant toute leur vie. Malgré cela, la violence sexualisée reste trop peu thématisée.

Violences sexualisées, définition

Selon le site de la police cantonale bernoise, par violence sexualisée, on entend toute forme d’acte sexuel forcé ainsi que le comportement sexualisé non consenti mais aussi le harcèlement sexuel au travail ou sur Internet.

En plus d’assouvir de manière forcée un besoin sexuel, la violence sexualisée a pour but d’exercer le pouvoir, d’humilier ou d’avilir une personne. Le harcèlement sexuel n’a rien à voir avec l’érotisme ou une attirance sexuelle.

Selon le site de la police cantonale bernoise, par violence sexualisée, on entend toute forme d’acte sexuel forcé ainsi que le comportement sexualisé non consenti mais aussi le harcèlement sexuel au travail ou sur Internet.

En plus d’assouvir de manière forcée un besoin sexuel, la violence sexualisée a pour but d’exercer le pouvoir, d’humilier ou d’avilir une personne. Le harcèlement sexuel n’a rien à voir avec l’érotisme ou une attirance sexuelle.

«Le harcèlement verbal et d'autres comportements qui objectivent les femmes servent de terrain fertile à des agressions plus importantes et sont pourtant généralement acceptés comme étant 'normaux'. C'est justement là que se situe le problème, un problème qui nous concerne toutes et tous», explique Anna-Béatrice Schmaltz, responsable de la campagne.

Pour cette dernière, «il faut notamment davantage de mesures de prévention et un soutien adéquat pour les personnes concernées».

(ATS)

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