Braconnage, réchauffement climatique...
Ces animaux sont les grands perdants de l'année 2024, selon WWF

Alors que 2024 touche à sa fin, l'organisation non gouvernementale WWF dresse son bilan animalier de l'année. Si certaines espèces sont porteuses d'espoir, le bilan général n'est pas glorieux.
Publié: 27.12.2024 à 07:18 heures
La loutre est de retour dans cinq cours d’eau et lacs en Suisse (archives).
Photo: MICHAEL BUHOLZER
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ATS Agence télégraphique suisse

Les populations de la faune sauvage étudiées en 2024 par le WWF dans son rapport annuel sur les espèces gagnantes et perdantes ont diminué en moyenne de 73% au cours des 50 dernières années, avertit l'ONG. Elle voit cependant quelques lueurs d'espoir.

La destruction de l'habitat, le braconnage et le réchauffement climatique sont les principales causes de ce très fort recul, note le WWF dans son rapport Planète Vivante 2024, publié vendredi. Les coraux, les éléphants de Bornéo, les bantengs, les manchots du Cap et les arbres font partie des perdants de l'année.

Plusieurs animaux suisses menacés

En Suisse, ce sont surtout les hérissons, les loups et le carabe doré qui tremblent pour leur survie, énumère l'ONG. Le Fonds mondial pour la nature appelle à une offensive en matière de protection de la nature. 

Il propose d'étendre la surface totale des zones protégées, avec pour objectif qu'elles atteignent 30% de la surface des terres, des lacs, des rivières, des mers et des océans d'ici à 2030. La Suisse, qui soutient cet objectif, est bien loin de le réaliser, note le WWF.

Certains animaux ont bénéficié de mesures de protection

«L'engagement en faveur des espèces menacées et des biotopes n'est pas vain», rappelle l'organisation. Grâce à des mesures de protection, le lynx ibérique est ainsi passé d'espèce «en danger» à «vulnérable» dans la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sa population de 62 spécimens adultes en 2001 est passée à 648 en 2022. Tigres, tortues marines en mer Méditerranée, Crocodiles du Siam et thons rouges se retrouvent aussi du côté des gagnants, avec des populations en hausse.

En Suisse, la loutre vit à nouveau dans cinq cours d’eau et lacs, grâce aux stations d'épuration des eaux et à la revitalisation des cours d'eau, relève l'ONG. Réintroduites dans le pays au XXe siècle, la cigogne blanche compte aujourd'hui près de 900 couples nicheurs. «L'objectif de 300 couples nicheurs en 2024 a donc été largement dépassé», se réjouit le WWF.

Mais «les succès tels que le sauvetage de certaines espèces ne parviennent pas à embellir le bilan général: la perte de biodiversité progresse à grande vitesse, au point que nos efforts en matière de protection ne sont jamais suffisants», met en garde dans le rapport René Kaspar, expert en protection des espèces au WWF.

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