Attaque au couteau à Lugano
L'accusée se réclame du groupe Etat islamique

L'auteure présumée de l'attaque au couteau de novembre 2020 à Lugano comparaît ce lundi devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. La femme de 29 ans est chargée de tentatives d'assassinat et d'infraction à la loi anti-groupes Al-Qaïda et EI.
Publié: 29.08.2022 à 09:18 heures
L'accusée avait attaqué deux femmes dans un grand magasin de Lugano en novembre 2020 (archives).
Photo: PABLO GIANINAZZI

Selon l'acte d'accusation du Ministère public de la Confédération (MPC), l'accusée a attaqué deux femmes. Se réclamant du groupe Etat islamique (EI), elle a crié «Allahou Akbar» ("Dieu est le plus grand") et «Je suis ici pour l'EI».

Avant de passer à l'acte, la femme est allée dans un grand magasin Manor. Elle demande à une vendeuse quel couteau à pain, parmi ceux présentés, est le plus tranchant et choisit une lame dentelée de 21 centimètres. Elle a ensuite choisi au hasard ses deux victimes qu'elle a blessées.

L'une d'entre elles s'est vue infliger une blessure d'au moins dix centimètres de profondeur au cou, ainsi que diverses blessures au visage, aux avant-bras, aux poignets et aux mains. La seconde femme a été atteinte à la main droite. La femme la plus grièvement atteinte s'est constituée partie civile et réclame 440'000 francs.

Amoureuse d'un combattant djihadiste

Selon l'office fédéral de la police (Fedpol), l'accusée entretenait depuis cinq ans des contacts avec un combattant djihadiste dont elle était tombée amoureuse via les réseaux sociaux. Elle avait tenté de se rendre en Syrie en 2017, mais avait été arrêtée à la frontière syro-turque et renvoyée en Suisse par les autorités d'Ankara.

Fedpol avait précisé il y a deux ans que la femme souffrait de problèmes psychologiques. Elle avait été admise dans un établissement psychiatrique à son retour en Suisse. Elle n'avait plus été impliquée dans des enquêtes en lien avec le terrorisme depuis 2017.

La femme, résidant au Tessin, est aussi accusée de s'être prostituée entre 2017 et 2020 sans s'annoncer auprès de la police cantonale. Les audiences sont prévues jusqu'au 1er septembre.

(ATS)

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