Jusqu'à maintenant, le port du masque était imposé dans les métros, les bus, les trains, les avions et les taxis.
C'est la fin du dernier grand marqueur de l'épidémie de Covid-19 dans l'espace public. Cette décision entérine le fait que la maladie soit devenue une moindre préoccupation sanitaire comme politique, plus de deux ans après l'arrivée de la pandémie en Europe.
Au total, plus de 147'000 personnes ont été emportées par le Covid-19 en France, un pays où 79,3% de la population a été complètement vaccinée. Depuis quelques semaines, les contaminations et les hospitalisations liées au Covid diminuent enfin après une très longue vague hivernale.
Dans ce contexte, le gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures emblématiques ces derniers mois: fin en mars du port du masque, hormis dans les transports, et fin du pass vaccinal, qui imposait d'être vacciné contre le Covid pour accéder à de nombreux lieux comme les restaurants et les cinémas.
Crier victoire trop vite?
Pour autant, certains chercheurs mettent en garde contre un sentiment excessif de sécurité, prévenant que l'épidémie est sous contrôle mais probablement pas finie, notamment face à la menace d'un nouveau variant.
Le gouvernement garde donc un ton prudent, via le ministre de la Santé, Olivier Véran: il a répété la semaine dernière que la pandémie n'était «pas terminée», que le port du masque restait «recommandé» et qu'il pourrait redevenir obligatoire si le contexte l'imposait.
L'Italie prudente
Les voisins de la France ont pour leur part déjà levé l'essentiel de leurs restrictions anti-Covid. Ne subsiste généralement que le port du masque dans certains lieux.
L'Espagne l'impose par exemple toujours dans les établissements de santé, les maisons de retraite et les transports, tandis qu'en Belgique, il n'est obligatoire que dans les transports et dans le secteur médical.
C'est désormais en Italie que le masque reste le plus répandu. En plus des lieux évoqués précédemment, l'Italie l'impose encore dans les cinémas, théâtres et salles de concert, dans les établissements scolaires, au personnel des commerces et aux agents de l'administration qui sont au contact avec le public.
(ATS)