L'application des promesses de l'Emirat islamique «varie grandement entre les provinces», a constaté la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet. Devant le Conseil des droits de l'homme, elle s'est dite inquiète de violations contre les civils lors des affrontements dans la vallée du Panchir.
Mme Bachelet a mentionné des indications crédibles de représailles contre les anciens militaires afghans et d'anciens collaborateurs de l'administration afghane, dont les proches ont parfois été détenus arbitrairement. Ceux qui ont oeuvré avec les soldats et les entreprises américains ont également été visés par des descentes habitation par habitation dans plusieurs villes.
Comme son bureau vendredi, la Haute commissaire s'est également dite «consternée» de l'exclusion des femmes et des minorités du gouvernement provisoire, constitué de nombreux représentants de l'aide dure des talibans. Les droits des femmes sont restreints, notamment dans les entreprises et l'éducation.
Des indications sur des raids contre les bureaux d'ONG, notamment actives dans le domaine des droits des femmes et de la société civile afghane, sont également parvenues à la Haute commissaire. Celle-ci a réitéré son appel au Conseil des droits de l'homme d'établir un mécanisme d'investigation international sur les violations des droits humains.
(ATS)