Affaire Wikileaks
La femme de Julian Assange espère un engagement de la Suisse

Le fondateur de Wikileaks Julian Assange pourrait être extradé vers les Etats-Unis dans les prochaines semaines, selon sa femme Stella Moris-Assange. L'avocate appelle la Suisse à s'engager pour la libération de son mari.
Publié: 10.07.2023 à 18:05 heures
Stella Moris-Assange a plaidé pour son mari lundi au «Club suisse de la presse» à Genève.
Photo: SALVATORE DI NOLFI

En tant que «siège du Conseil des droits de l'homme de l'ONU», la Suisse est dans une position unique pour œuvrer à la libération de son mari, a déclaré lundi Mme Moris-Assange à l'agence de presse Keystone-ATS en marge d'une intervention au «Club suisse de la presse» à Genève.

Pour Mme Morris-Assange, son mari est un «otage». Il n'a rien fait d'autre que de publier des informations vraies sur des crimes de guerre et de la torture. Son état de santé est mauvais.

Reconnaissante du soutien

Mme Moris-Assange a ajouté qu'elle s'attendait à ce que la décision concernant le recours contre la décision d'extradition soit bientôt rendue. Elle craint que la Grande-Bretagne n'exécute alors rapidement l'extradition.

Pour elle, la seule chose positive est le soutien qu'ils reçoivent, de simples mouvements citoyens jusqu'aux chefs d'Etat. En juin, elle a rencontré le pape. «C'était une démarche généreuse du pape de soutenir notre famille de cette manière».

Julian Assange est détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres. Il avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir été reclus pendant sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres. Le gouvernement australien réclame également l'arrêt des poursuites contre son citoyen.

Le bras de fer juridique autour de Julian Assange dure depuis des années. L'Australien est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700'000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il est accusé d'espionnage et risque 175 ans de prison.

(ATS)

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