SPS est l'un des principaux fournisseurs de solutions d'externalisation de processus métier et de prestations en matière de gestion des documents. Parmi ses clients figurent en particulier des banques, des assurances, des opérateurs de télécommunications ainsi que des entreprises actives dans le secteur de la santé.
Au cours des dernières années, l'ex-filiale de la Poste a axé sa croissance sur la clientèle en Europe, en Asie et aux États-Unis. Pour poursuivre sa croissance avec succès, elle doit à présent réaliser des investissements et des acquisitions à l'étranger, explique la Poste.
«Dans ce contexte, la question s'est posée de savoir si la Poste était encore le propriétaire adapté en vue des prochaines étapes du développement de SPS. La direction de la Poste a examiné différentes options stratégiques avant de décider de vendre», indique un communiqué, tout en relevant que la décision n'a pas été facile à prendre car SPS est bien établie et prospère.
Syndicat inquiet des conditions de travail
Swiss Post Solutions emploie quelque 7800 collaboratrices et collaborateurs dans le monde entier et compte une clientèle présente dans une vingtaine de pays. Le personnel est repris par AS Equity Partners, basé à Freienbach et à Londres. Ce fonds investit principalement dans les entreprises technologiques et les entreprises de logiciels.
Le syndicat Syndicom se dit préoccupé par cette transaction car les conditions de travail du personnel sont menacées, aussi longtemps que SPS ne se prononcera pas en faveur d'une prolongation du partenariat social en place. La CCT de SPS arrive à terme fin 2022, et les négociations pour sa prolongation sont prévues au début de l'année. Syndicom exige que le nouveau propriétaire accepte la tenue de ces négociations.
Syndicom rappelle par ailleurs que bon nombre de personnes ont été externalisées à SPS par de grandes entreprises suisses, dont aussi des centaines de collaboratrices et collaborateurs qui travaillent de longue date à la Poste.
(ATS)