La plupart des dispositions de la loi doivent prendre fin en décembre 2021. Mais la situation sanitaire actuelle, encore aggravée avec l'arrivée du variant omicron, ne laisse pas présager une normalisation aussi rapide qu'espéré. Le Conseil fédéral souhaite donc avoir toutes les cartes en main pour gérer une future crise.
Les demandes de prolongation jusqu'à fin 2022 touchent au sport, à la culture, à la santé. Elles concernent les aides déjà mises en place, comme les allocations pour pertes de gain (APG) Covid-19, les indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail (RHT), les mesures spéciales prévues pour les indemnités chômage, la prolongation du soutien aux acteurs culturels.
Retour au soutien ordinaire des entreprises
En revanche, le Conseil fédéral ne veut pas reconduire les aides au titre de cas de rigueur, plaidant pour un retour aux instruments de soutien ordinaires. Une proposition qui sera discutée au National. Les élus discuteront aussi des critères à retenir pour décider des restrictions d’accès aux établissements et entreprises accessibles au public ainsi qu’aux manifestations.
La révision ne touche pas aux dispositions réglant le certificat sanitaire, décrié par une partie de la population. Celles-ci sont déjà valables jusqu'à la fin de 2022. C'est le Conseil des Etats qui entamera les débats mercredi, suivi du National jeudi.
L'UDC est contre
L'UDC s'est déjà positionnée contre cette révision. «La loi encourage une nouvelle salve négligente de dépenses fédérales, des centaines de millions de francs devant à nouveau être dépensés pour la culture, le sport ou encore la prolongation du chômage partiel», a écrit le parti conservateur le 19 novembre dans un communiqué. Les autres partis sont d’accord avec l'objectif général du Conseil fédéral sous réserve de quelques nuances.
Déclarée urgente, la loi Covid-19 est entrée en vigueur le 26 septembre 2020. Elle a déjà été modifiée trois fois, le 18 décembre 2020, le 19 mars 2021 et le 18 juin 2021. Les modifications de mars, soumises en référendum, viennent d’être acceptées en votation (62%). Le peuple avait également confirmé la version originale de la loi Covid-19 en juin dernier (60,2%).
(ATS)