Et pour cause? Le port du masque rend l'estimation de l'âge encore plus difficile et l'accent mis sur les mesures d'hygiène a bien souvent relégué la protection de la jeunesse à l'arrière-plan, souligne Addiction Suisse dans un communiqué mardi. D'autres études ont établi que la protection de la jeunesse est pratiquement inexistante lors de ventes en ligne.
De l'alcool a été vendu à des mineurs dans 95% des cas malgré les prescriptions en vigueur, révèle ainsi une étude de la Croix Bleue mandatée par l'Administration fédérale des douanes. La situation n'avait pratiquement pas évolué depuis 2015, date d'une étude similaire réalisée cette fois par Addiction Suisse.
Sexisme positif?
L'an dernier, les filles qui effectuaient les achats par groupes de deux ont été contrôlées moins souvent que les paires de garçons. Lors d'achats en solo, les filles ont également obtenu de l'alcool plus facilement.
Les contrôles sont plus ou moins bien faits selon les lieux de vente. Les stations-service affichent le meilleur résultat, avec 15% de ventes illégales «seulement». Viennent ensuite les chaînes de magasins et les grands distributeurs (29%), puis les restaurants et cafés (33,5%). Le taux d'infractions est plus élevé dans les fêtes et manifestations ainsi que dans les bars, avec plus de 40%. Ces différences reflètent également la fréquence des contrôles, pour laquelle on peut établir le même classement.
Mais globalement, les contrôles ont été moins nombreux l'année dernière. Le personnel de vente ou de service a procédé à un contrôle de l'âge (question posée de vive voix et/ou contrôle d'identité) dans 75% des cas à peine contre 81,7% en 2019.
(ATS)