Cette édition, la première de la nouvelle directrice Martine Chalverat, poursuit son exploration des potentialités de la Cité. «On aime réfléchir aux liens entre les projets artistiques et l'architecture des lieux. La programmation est le résultat «d'un ficelage assez méticuleux, a déclaré Mme Chalverat mercredi lors de la présentation du programme.
Et de souligner que le grand rendez-vous culturel lausannois dispose de «trois nouveaux écrins»: deux plateformes au Pont Bessières, la scène des Balcons de la Mercerie et celle au sud de la Cathédrale.
La manifestation se déclinera en quatre parcours thématiques qui feront bouger les corps et les esprits. «L'écho des luttes» accueillera des voix engagées, des personnalités atypiques, des chansons qui déménagent, telles que les Lambrini Girls, un trio queer «très revendiqué».
A l'affiche également, le monologue poignant de Laurène Marx sur sa transition, Rage, un spectacle joyeux dénonçant le harcèlement banalisé, ainsi qu'un concert d'un groupe de rockers autistes.
«L'intangible légèreté» proposera des projets qui donnent envie de rêver, des moments, immersifs et magiques. A l'instar du concert de spiritual jazz planant du saxophoniste Alabastair De Plume ou du spectacle de danse de la Tierce «Construire un feu».
«La mécanique des corps» entre acrobatie, performance et danse, sollicitera les corps à l'extrême avec notamment deux pièces de la compagnie bretonne de la Société protectrice des petites idées. Le public sera invité à danser lui aussi, notamment sur la techno instrumentale de Scalping ou l'afro hip-hop d'Aunty Razor.
Enfin, la thématique des «familles curieuses» proposera des projets décontractés pour petits et grands, tels que les disco kids de Precious Bloom et Meme Pimineto. Ou encore un essai de cirque graphique inspiré par les oeuvres de Miro et Kandinsky, interprété par la Lausannoise Robyn Haefeli.
Si les artistes sont de 24 nationalités différentes, le Festival accueille également beaucoup de Suisses, notamment alémaniques, a précisé Mme Chalverat. Parmi eux, le Zurichois Chistian Zehnder et son yodel revisité ou la Grisonne Mel D et son folk.
Quant aux 18 projets «satellites», les programmateurs ont entre autres cité une pièce déambulatoire dans le quartier des Faverges, des histoires de piscines de quartier lausannoises qui seront recueillies par le collectif d'auteurs Caractères mobiles et enfin les afters à l'usine Tridel qui dureront jusqu'au bout de la nuit. Des cartes blanches complètent cette dense affiche.
«Le festival a également travaillé sur l'accessibilité des infrastructures pour les personnes à mobilité réduite. Une boucle magnétique a été installée sur la Place St-Maur pour les personnes malentendantes», a rappelé Mme Chalverat.
Le budget de la manifestation se monte à 2,1 millions. L'an dernier, elle avait accueilli 100'000 personnes à l'occasion de son cinquantième anniversaire.
(ATS)