L'université américaine Johns Hopkins, l'une des plus prestigieuses du monde en matière de recherche médicale, a annoncé jeudi supprimer plus de 2000 postes à travers le monde en raison de coupes budgétaires drastiques décidées par le gouvernement Trump. Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'établissement a dit supprimer 1975 postes à l'étranger et 247 autres aux États-Unis après avoir perdu 800 millions de dollars de subventions fédérales.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a annoncé des coupes drastiques dans le budget de l'Etat fédéral, avec notamment la fin de nombreux programmes de l'Agence américaine pour le développement (USAID), faisant craindre des impacts majeurs dans le secteur de la recherche scientifique. Cette agence fédérale finançait notamment des programmes de recherches sur le Sida ou d'autres maladies infectieuses à travers le monde.
Coupe de 800 millions
Les suppressions de postes annoncées jeudi sont directement liées à la perte «de plus de 800 millions de dollars de financements de l'USAID», a précisé l'université dans son communiqué, et devraient affecter des travaux menés tant aux Etats-Unis qu'à travers le monde.
Ces suppressions concernent plusieurs entités de Johns Hopkins menant des recherches et programmes pour «soigner les mères et les nourrissons, lutter contre les maladies» ou encore «fournir de l'eau potable», a fait savoir l'université.