«Je suis heureux d'annoncer que le président Erdogan a accepté de transmettre le protocole d'adhésion de la Suède» au Parlement turc «dès que possible et de travailler avec l'assemblée pour garantir une ratification», a déclaré le responsable à l'issue d'une rencontre avec le dirigeant turc et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, à la veille d'un sommet de l'OTAN à Vilnius.
Bis repetita
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué «un bon jour» pour son pays et un «très grand pas».
Le parallèle avec le précédent sommet de l'Alliance atlantique à Madrid, il y a un an, est frappant. A l'époque, déjà, il avait fallu des heures de négociations pour arracher au chef de l'Etat turc un soutien à l'invitation initiale à Stockholm.
En début de journée, pourtant, M. Erdogan avait jeté un froid sur les perspectives d'un règlement rapide de cette question, en liant l'adhésion de la Suède à l'OTAN à celle – au point mort depuis plusieurs années – de la Turquie à l'Union européenne.
Une rencontre avec le président du Conseil européen Charles Michel avait laissé entrevoir une éclaircie, ce dernier évoquant, dans un tweet, leur volonté commune de «redynamiser» les relations Turquie-UE.
Turquie et UE
M. Stoltenberg a aussi dit que la Suède avait accepté de «soutenir activement» les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas.
La Hongrie doit, elle aussi, encore approuver l'adhésion, mais son Premier ministre Viktor Orban s'est engagé à ne pas être le dernier à faire le pas, laissant entendre qu'il pourrait agir rapidement.
Soulignant qu'il était «impatient» d'accueillir la Suède comme 32e Etat membre de l'OTAN, le président américain Joe Biden s'est dit prêt à travailler avec le président Erdogan "au renforcement de la défense et de la dissuasion dans la zone euro-atlantique".
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a salué les «bonnes nouvelles en provenance de Vilnius».
(ATS)