«Les conséquences seraient des secousses économiques qui iraient bien au-delà de ce que nous vivons actuellement avec la guerre en Ukraine», précise dans un entretien diffusé par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia, le diplomate suisse Thomas Grüber, qui est secrétaire d'Etat adjoint au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il dirige la division Nations unies au sein du DFAE.
Le fait que la Suisse ne reconnaisse pas Taïwan comme un Etat ne signifie pas qu'il n'y a pas d'obligations en droit international, ajoute-t-il. «De telles obligations existent aussi lorsqu'il s'agit de collectivités territoriales autonomes».
Éventuelles sanctions
La Suisse décidera d'éventuelles sanctions sur la base d'une pesée des intérêts, poursuit le diplomate. En cas d'escalade, elle évaluera si le droit international a été violé, note-t-il. «Les sanctions de l'ONU seraient, comme toujours, reprises par la Suisse».
La Confédération suisse va devenir dimanche pour la première fois membre du Conseil de sécurité de l'ONU à New York. Durant son mandat de deux ans, elle présidera le plus important organe de l'ONU en mai prochain, puis à nouveau en octobre 2024.
Durant cette période, Thomas Gürber clarifiera à Berne la position suisse sur certaines questions. L'équipe autour de l'ambassadrice Pascale Baeriswyl à New York devra «mettre en œuvre les instructions à la table des négociations», précise-t-il.
(ATS)