Le suspect «est fiché au FSPRT», le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a déclaré le procureur de Mulhouse, Nicolas Heitz, à l'AFP. Les deux policiers municipaux ont été blessés pour l'un «à la carotide», pour l'autre «au thorax». Trois autres policiers municipaux auraient été plus légèrement atteints, a-t-il précisé.
Selon des témoignages concordants obtenus par l'AFP, l'assaillant a crié «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand» en arabe) à plusieurs reprises samedi lors de l'attaque menée dans la ville de Mulhouse et lors de son interpellation par les forces de l'ordre.
Les faits se sont déroulés peu avant 16h00, en marge d'une manifestation de soutien au Congo. Sur place, à proximité du marché du canal couvert, un périmètre de sécurité a été dressé. De source syndicale, l'homme, né en Algérie, est actuellement sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence. Il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
«L'horreur vient de saisir notre ville, a déploré dans un message posté sur Facebook la maire de la ville, Michèle Lutz. La piste terroriste semble être privilégiée pour le moment. Cela doit naturellement être confirmé sur le plan judiciaire», a-t-elle ajouté.
La réaction de Macron
En déplacement au Salon de l'agriculture à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé un «acte de terrorisme», «islamiste», «qui ne fait pas de doute». Le président a exprimé ses «condoléances» à la famille de la victime, mentionnant la «solidarité de toute la Nation».