Des débris ont été retrouvés
Les cinq passagers du sous-marin touristique perdu dans l'Atlantique sont «malheureusement morts»

Les cinq passagers du submersible recherché depuis dimanche dans l'Atlantique nord, près de l'épave du Titanic, sont morts, a annoncé l'entreprise OceanGate, exploitante du sous-marin, dans un communiqué diffusé ce jeudi.
Publié: 22.06.2023 à 21:52 heures
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Dernière mise à jour: 23.06.2023 à 11:59 heures
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«Un champ de débris» appartenant au sous-marin Titan, disparu dans l'Atlantique depuis dimanche, a été retrouvé par les équipes de recherche, ont déclaré les gardes-côtes ce jeudi.
Photo: keystone-sda.ch

«Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts», écrit dans un communiqué l'entreprise privée américaine OceanGate qui exploite le Titan, un petit explorateur en eaux profondes disparu en mer depuis dimanche.

Les garde-côtes américains avaient annoncé précédemment sur Twitter qu'un «champ de débris» avait été localisé «dans la zone de recherche par un engin téléguidé.

«Le champ de débris retrouvés correspond à une implosion catastrophique de l'appareil», a déclaré le contre-amiral John Mauger, peu après l'annonce de la mort des cinq passagers, lors d'un point presse depuis Boston.

Cette implosion serait à l'origine de la perte du submersible.

13h08... L'heure fatidique

Les secouristes avaient évalué à 13:08 ce jeudi l'heure à laquelle les passagers pourraient se trouver à court d'oxygène à bord du petit sous-marin. Porté disparu depuis dimanche, l'engin disposait d'une autonomie théorique de 96 heures en plongée.

L'annonce mercredi de la détection de bruits sous l'eau par des avions P-3 canadiens a suscité de l'espoir et orienté l'armada multinationale de sauveteurs dépêchés sur place, sans que l'origine des bruits ne soit déterminée.

Des moyens colossaux déployés pour retrouver le sous-marin

Surveillance aérienne à l'aide d'avions C-130 ou P3, navires dotés de robots sous-marins: les moyens déployés notamment par les armées américaine et canadienne avaient continué jeudi d'arriver sur le site où est stationné le Polar Prince, le navire duquel est parti le submersible Titan.

L'Atalante, un navire de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), est arrivé sur place tôt jeudi, a-t-on appris auprès de l'institut. Il est doté d'un robot, le ROV Victor 6000, capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic qui gît par près de 4.000 mètres de fond.

Le Victor 6000 était le «principal espoir» pour une opération de secours sous-marine, avait déclaré aux journalistes Rob Larter, un expert du British Antarctic Survey (un organisme britannique de recherche basé à Cambridge).

La zone de recherches en surface s'étendait sur 20.000 kilomètres carrés.

Des normes de sécurité à bord du sous-marin remises en question

Depuis le début des recherches, des informations mettant en cause OceanGate sont dévoilées sur de possibles négligences techniques de l'appareil de tourisme sous-marin.

Une plainte de 2018 consultée par l'AFP indique qu'un ex-dirigeant de la compagnie, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.

Selon cet ancien directeur des opérations marines, un hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1.300 m de profondeur et non à 4.000 m.

250'000 dollars pour plonger à 4'000 mètres de profondeur

Stockton Rush, le patron américain d'OceanGate, était à bord, aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding, de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet – surnommé «M. Titanic» –, et du magnat pakistanais Shahzada Dawood accompagné de son fils Suleman, âgé de 19 ans.

Pour 250'000 dollars la place, ils se sont engagés dans une exploration des restes de ce qui fut l'une des plus grandes catastrophes maritimes du XXe siècle: celle du Titanic.

Le Titanic a fait naufrage lors de son voyage inaugural en avril 1912, après avoir percuté un iceberg, provoquant la mort de près de 1.500 passagers et membres d'équipage.

Depuis la découverte de l'épave en 1985, scientifiques, chercheurs de trésors et riches touristes lui rendent visite, entretenant ainsi le mythe.

L'équipage du Titan avait plongé dimanche et devait refaire surface sept heures plus tard, mais le contact a été perdu moins de deux heures après son départ.

(AFP)


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