Un bébé dans un quartier de haute sécurité
Cette meurtrière peut quitter sa prison pour une insémination artificielle

Une Australienne est derrière les barreaux pour meurtre. Elle a cependant été autorisée à sortir pour concevoir un enfant, qui grandira dans un quartier de haute sécurité. Les proches de la victime sont indignés.
Publié: 29.11.2024 à 21:33 heures
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Le cas de cette meurtrière fait actuellement la une des journaux australiens.
Photo: 9News
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Sandra Meier

L'argent peut parfois faire vriller. C'est le cas d'Alicia S.* Pour 50 dollars, cette Australienne a poignardé sa colocataire Tyrelle E.* à trois reprises en 2014, à l'aide d'un couteau de cuisine. Alicia vivait temporairement chez cette mère de trois enfants à Geelong, en Australie. Sous l'emprise de la drogue, elle a constaté qu'il lui manquait de l'argent. Sa future victime l'avait emprunté. Et elle en a fait les frais… 

Alicia a été condamnée à 16 ans de prison pour meurtre. Mais aujourd'hui, elle est autorisée à quitter temporairement la prison pour se faire inséminer artificiellement. Elle a obtenu une autorisation spéciale. 

Pas apte à devenir mère

Une décision qui a suscité l'indignation des proches de la victime décédée. «Ce n'est tout simplement pas correct», déclare la mère de la victime à 9News. «Elle a enlevé une vie. A-t-elle le droit à une vie meilleure?» Selon elle, Alicia savait qu'en agissant de la sorte, elle ôtait une mère à trois enfants.

Brad Battin, politicien et expert pénitentiaire du Parti libéral, considère lui aussi qu'Alicia S. n'est pas apte à devenir mère, alors qu'elle purge une peine pour meurtre. «Dans quel monde cette meurtrière condamnée serait-elle considérée comme une mère appropriée, alors qu'elle est encore en prison et purge une longue peine pour avoir poignardé quelqu'un pour 50 dollars?», déclare-t-il à la chaîne.

Si l'insémination fonctionne, l'enfant devrait grandir les cinq premières années dans une unité spéciale de la prison de haute sécurité. La possibilité de bénéficier d'une insémination artificielle en prison en Australie fait suite à une décision de la Cour suprême de 2010. Les détenus peuvent depuis avoir accès à un traitement de fertilité, mais doivent en supporter les coûts.

*Nom connu

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