La tempête est passée, mais elle n'a pas été résolue. Depuis six mois, une commission spéciale du Congrès américain travaille sur la question de savoir comment cette situation dramatique a pu se produire le 6 janvier 2021. Entre-temps, la commission d'enquête, dont la vice-présidente est la républicaine Liz Cheney (55 ans), très critique envers Donald Trump, a interrogé plus de 300 témoins, rassemblé des dizaines de milliers de documents et voyagé à travers le pays pour s'entretenir avec des responsables électoraux qui ont été mis sous pression par l'ancien président. Ils prévoient de publier leurs conclusions d'ici l'été - mais certaines choses ne sont pas encore claires. Trois questions en particulier doivent être creusées, tant elles en appellent d'autres.
Les membres du Congrès ont-ils aidé la foule?
Plusieurs élus républicains, dont la passionnée d'armes Marjorie Taylor Greene (Géorgie), auraient été «profondément impliqués» dans l'émeute. Il est possible voire probable que les hommes et femmes politiques aient concrètement aidé les émeutiers à s'orienter dans le Capitole. Mais de quelle manière, et jusqu'à quel point?
Qui sont les autres assaillants du Capitole?
Plus de 700 personnes ont été inculpées pour des crimes présumés commis dans le cadre de l'assaut du Capitole. Mais l'identité de plus de 350 suspects ayant perpétré des violences - dont plus de 250 contre des policiers - n'a pas encore pu être établie, selon le procureur chargé du dossier. Qui sont-ils?
Trump a-t-il assisté impuissant à l'émeute sanglante?
De nombreux membres de la famille Trump ainsi que des personnalités de Fox News comme Sean Hannity et Laura Ingraham, fidèles parmi les fidèles de l'ex-président, auraient supplié le chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, de faire quelque chose. Ivanka Trump aurait même parlé personnellement à son père à deux reprises ce jour-là. Mais ce n'est apparemment que bien plus tard que le président déchu a appelé à la non-violence. Pourquoi a-t-il autant attendu?
(Adaptation par Yvan Mulone)