Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX et homme le plus riche du monde, fait beaucoup de bruit depuis son acquisition de Twitter. Le cinquantenaire voit le service de messages courts comme le portail d’information universel de l’avenir.
Il vient de diffuser une émission en direct sur la plateforme, comptabilisant 1,1 million d’interventions. Une audience dont rêvent de nombreux médias traditionnels, auxquels Elon Musk a également déclaré la guerre. Plus Twitter s'améliore, «moins les informations traditionnelles sont pertinentes», a lâché le patron de Tesla.
En outre, Elon Musk accuse les médias mainstream et les cercles d'influence qui y sont liés de réprimer la liberté d'expression. Dans sa ligne de mire: les démocrates américains, qui exerceraient, selon lui, une pression de censure sur les médias.
Ce qui n’est apparemment pas sans danger, comme le rappelle l'entrepreneur multimilliardaire. En mai, il avait déjà plaisanté sur sa mort potentiellement prématurée. «J’ai été ravi de vous connaître», au cas où il mourrait «dans des circonstances mystérieuses», avait-il écrit sur Twitter.
«Mon suicide ne serait pas réel»
Il réitère aujourd’hui cette déclaration. Samedi, il a par exemple précisé qu'il n'avait «aucune pensée suicidaire». «Si l'on vous dit que je me suis suicidé, ce ne sera pas vrai», a déclaré Elon Musk lors d’un flux en direct au sujet des «Twitter Files». Ceux-ci ont révélé des communications autrefois privées entre d’anciens dirigeants de Twitter pendant les élections présidentielles de 2020.
L'homme le plus riche du monde a publié des documents internes qui montrent que les anciens patrons du réseau social à l'oiseau bleu ont collaboré avec des agences gouvernementales américaines pour supprimer des messages de l'ordinateur portable du fils du candidat à la présidence de l'époque, Joe Biden.
Trois semaines avant l’élection, le «New York Post» a rapporté que des fichiers discriminatoires avaient été trouvés sur l’ordinateur privé de Hunter Biden. En outre, des e-mails sur les relations d’affaires de la famille Biden en Ukraine ont été divulgués. Twitter a aussitôt bloqué le compte du journal et interdit aux utilisateurs de partager des liens vers l’article.
Les affaires McAfee et Epstein
Les pensées suicidaires démenties d'Elon Musk rappellent la mort soudaine du pionnier des antivirus et multimillionnaire John McAfee, qui est décédé l’année dernière dans une prison espagnole. Et ceci après que l'informaticien a également déclaré qu’il n’était pas suicidaire.
Dans ce contexte, les théories du complot font aussi référence à Jeffrey Epstein, un délinquant sexuel décédé en août 2019 en prison à New York. Le milliardaire avait fréquenté des célébrités et les cercles influents et puissants de ce monde. Cause officielle du décès: suicide. Le frère d’Epstein, Mark, a supposé qu’il s’agissait d’une dissimulation: «Je ne pense pas qu’il se soit pendu. Je pense que mon frère a été tué et que les gens mentent pour sauver leur peau.»
En ce qui concerne l’affaire Jeffrey Epstein, Elon Musk s’est demandé en juin pourquoi la liste des clients de l'homme d'affaires pédophile n’avait pas encore été divulguée. Le patron de Twitter a reproché aux principaux médias américains d’avoir dissimulé des informations et d’avoir ainsi protégé des cercles puissants. «Ce qui est encore plus remarquable, c'est que le Ministère de la justice ne communique pas la liste et que personne dans les médias n'en parle.»
Cela apporte de l’eau au moulin des théoriciens du complot, desquels Elon Musk semble être de plus en plus proche. Car on ne sait pas si une telle liste de clients existe réellement, et il n’y a pas non plus d’indices tangibles indiquant que Jeffrey Epstein ou John McAfee auraient été assassinés.
Musk ne mâche pas ses mots sur le scandale FTX
Elon Musk voit également des tentatives de dissimulation en haut lieu dans le traitement du scandale de la bourse cryptographique en faillite FTX et de son ex-CEO Sam Bankman-Fried. Selon ses propres déclarations, Sam Bankman-Fried aurait fait don de 40 millions de dollars aux démocrates pour les campagnes électorales.
Le patron de SpaceX a tweeté à ce sujet, sans apporter la moindre preuve: «Ce n’est que le chiffre annoncé publiquement.» Selon lui, il pourrait en réalité s'agir de plus d'un milliard. «L’argent est allé quelque part, alors où est-il?.»
