Branle-bas de combat en France! Depuis quelques semaines, un inquiétant fléau ne cesse d'occuper les réseaux sociaux et les médias: la prolifération de punaises de lit.
Les punaises de lit, réapparues depuis les années 1990, ont infesté plus d'un foyer sur dix en France ces dernières années — peu importe le niveau de revenus, représentant un lourd fardeau sanitaire et économique, souligne un épais rapport publié en juillet.
Ces petits insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers et sont transportées dans les vêtements et les bagages.
Après leur repas, les femelles fécondées pondent, tout au long de leur vie d'adulte. On compte jusqu'à environ cinq œufs par jour dans un endroit abrité de la lumière.
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades. Mais aussi de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides.
Contrairement à une idée reçue, la présence de punaises de lit chez soi ne traduit pas un manque de propreté. Tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile. Le rapport souligne que le phénomène est totalement indépendant du milieu social. En revanche, le niveau de revenu est un facteur de persistance de l'infestation car la lutte peut s’avérer très coûteuse.
En Suisse, la Confédération conseille de prévenir au lieu de guérir, en appelant un professionnel en cas de doute. Elle indique en outre qu'il vaut mieux ne pas utiliser d'insecticide, puisque cela favorise au contraire la prolifération.
(AFP/Blick)
Les punaises de lit, réapparues depuis les années 1990, ont infesté plus d'un foyer sur dix en France ces dernières années — peu importe le niveau de revenus, représentant un lourd fardeau sanitaire et économique, souligne un épais rapport publié en juillet.
Ces petits insectes de la taille d’un pépin de pomme, qui se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas et les sommiers et sont transportées dans les vêtements et les bagages.
Après leur repas, les femelles fécondées pondent, tout au long de leur vie d'adulte. On compte jusqu'à environ cinq œufs par jour dans un endroit abrité de la lumière.
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades. Mais aussi de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides.
Contrairement à une idée reçue, la présence de punaises de lit chez soi ne traduit pas un manque de propreté. Tout le monde peut être victime d’une infestation à son domicile. Le rapport souligne que le phénomène est totalement indépendant du milieu social. En revanche, le niveau de revenu est un facteur de persistance de l'infestation car la lutte peut s’avérer très coûteuse.
En Suisse, la Confédération conseille de prévenir au lieu de guérir, en appelant un professionnel en cas de doute. Elle indique en outre qu'il vaut mieux ne pas utiliser d'insecticide, puisque cela favorise au contraire la prolifération.
(AFP/Blick)
Nombreux sont celles et ceux qui relèvent la présence de ces nuisibles dans les lieux publics. À commencer par les trains de la SNCF. Le 23 septembre dernier, une voyageuse a interpellé la compagnie sur X (anciennement Twitter) alors qu’elle était à bord d’un train reliant Paris-Charles de Gaulle à Lille. «Même dans le TGV, y’a des punaises purée! Pensez à désinfecter vos trains, merci», a-t-elle écrit.
Interrogée par BFMTV, la pendulaire explique: «J’ai remarqué une bestiole qui se promenait sur le siège. Je me suis posée la question si c’était une punaise de lit. J’ai envoyé à deux amis qui me l’ont bien confirmé.»
«Je me grattais jusqu'au sang»
Mise sur le grill par nos confrères français, la SNCF réfute catégoriquement la présence des nuisibles dans ses trains: «A ce jour, nous n’avons eu aucune présence confirmée de punaises de lit dans nos TGV ces derniers mois. C’est un risque sur lequel nous sommes particulièrement vigilants, nous prenons chaque signalement au sérieux et aucun risque n’est pris.»
Problème, les trains de la SNCF ne sont de loin pas les seuls à être le théâtre d’apparitions de ces petits insectes bien embêtants. Métros, cinémas et même hôpitaux, de Lyon à Paris, ils semblent être identifiés en de nombreux endroits.
Plus tôt cet été, une habituée d’une salle de cinéma parisienne affirmait sur les réseaux sociaux avoir été piquée lors d’une séance. «Je me grattais jusqu'au sang, je ne dormais pas de la nuit», expliquait-elle au «Parisien», avant d’assurer que le personnel de la salle lui avait confirmé la présence des punaises de lit. Le cinéma concerné a ainsi été contraint de présenter publiquement ses excuses.
Au début du mois, ce sont les urgences de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, qui ont dû fermer leurs portes pendant 24 heures, afin de désinfecter les lieux.
«Psychose collective»
Autant d’exemples qui se noient dans le fourmillement de signalements et de réactions partout dans l’Hexagone. Les internautes font part de leur dégoût, les médias s’inquiètent du phénomène, les spécialistes sont sollicités pour prêcher la bonne combine pour endiguer le problème. Le magazine «Marianne» va jusqu’à parler de «psychose collective». Ambiance.
Il faut dire que le nuisible, habituellement cantonné à notre literie et notre linge de maison, est particulièrement difficile à éradiquer et peut parfois gravement épuiser psychologiquement les personnes qui y sont confrontées.
Une plus grande résistance
Il semble que la punaise de lit se soit adaptée à plusieurs facteurs. Les hivers plus chauds, d'une part, qui favorisent sa prolifération. «Il n'y a plus de saisonnalité de la punaise», explique un expert à France 3 région.
Contactés par Blick, les TGV Lyria, qui effectuent quotidiennement les liaisons entre la France et la Suisse, rassurent et indiquent qu'un dispositif solide est en place pour traiter les nuisibles. Ils précisent toutefois qu'aucune présence de punaises de lit n'a été signalée jusqu'à présent sur les lignes.
Dès qu’une suspicion est signalée, par mesure de précaution, les voyageurs sont déplacés dans une autre voiture et la voiture suspecte condamnée, le temps de mener toutes les inspections et les éventuels traitements.
Les TGV Lyria assurent surveiller la situation. Une procédure de traitement préventif des nuisibles (cafards, fourmis, …), y compris les punaises de lit, est mise en œuvre et suivie scrupuleusement. Il s'agit de traitements préventifs avec tous les 60 jours, un nettoyage approfondi. Il peut aussi s'agir de poses de pièges spécifiques, de pose de gels anti-nuisibles dans des zones non accessibles aux clients, de vaporisation d’insecticide dans toutes les voitures et, si besoin, de pose de poudre de diatomée dans les zones d’humidité.
En cas de signalement isolé, les TVG Lyria déclenchent un dispositif «One-shot» dans l’ensemble de la rame. Cela consiste en la réalisation du protocole décrit ci-dessus, avec un renouvellement de l'opération tous les 15 jours pendant un mois minimum. La rame est ensuite contrôlée toutes les semaines.
En cas de signalement d’une présence plus importante de nuisibles, les TGV Lyria indiquent que la rame est mise hors service commercial et qu'elle subit des traitements intensifs quotidiens jusqu’à la disparition des insectes. Cela peut durer entre 3 et 5 jours en général. Enfin, la rame est suivie et contrôlée toutes les semaines durant le mois qui suit sa remise en service.
Contactés par Blick, les TGV Lyria, qui effectuent quotidiennement les liaisons entre la France et la Suisse, rassurent et indiquent qu'un dispositif solide est en place pour traiter les nuisibles. Ils précisent toutefois qu'aucune présence de punaises de lit n'a été signalée jusqu'à présent sur les lignes.
Dès qu’une suspicion est signalée, par mesure de précaution, les voyageurs sont déplacés dans une autre voiture et la voiture suspecte condamnée, le temps de mener toutes les inspections et les éventuels traitements.
Les TGV Lyria assurent surveiller la situation. Une procédure de traitement préventif des nuisibles (cafards, fourmis, …), y compris les punaises de lit, est mise en œuvre et suivie scrupuleusement. Il s'agit de traitements préventifs avec tous les 60 jours, un nettoyage approfondi. Il peut aussi s'agir de poses de pièges spécifiques, de pose de gels anti-nuisibles dans des zones non accessibles aux clients, de vaporisation d’insecticide dans toutes les voitures et, si besoin, de pose de poudre de diatomée dans les zones d’humidité.
En cas de signalement isolé, les TVG Lyria déclenchent un dispositif «One-shot» dans l’ensemble de la rame. Cela consiste en la réalisation du protocole décrit ci-dessus, avec un renouvellement de l'opération tous les 15 jours pendant un mois minimum. La rame est ensuite contrôlée toutes les semaines.
En cas de signalement d’une présence plus importante de nuisibles, les TGV Lyria indiquent que la rame est mise hors service commercial et qu'elle subit des traitements intensifs quotidiens jusqu’à la disparition des insectes. Cela peut durer entre 3 et 5 jours en général. Enfin, la rame est suivie et contrôlée toutes les semaines durant le mois qui suit sa remise en service.
D'autre part, la mauvaise utilisation des produits chimiques par le grand public donne une plus grande résistance aux nuisibles, estime un autre expert sur BFMTV: «On a de la résistance avec les produits qui sont homologués aujourd'hui au niveau européen. Le problème, c'est qu'il y a des mauvais usages du fait des particuliers qui ont utilisé des produits pas adaptés. Le problème est ainsi plus compliqué à gérer aujourd'hui.»
Pas de cas chez les CFF
La Suisse n’est évidemment pas à l'abri d'un tel phénomène. Les mésaventures françaises inquiètent les Romands qui doivent prendre le train pour l'Hexagone prochainement. C'est notamment le cas d'une Valaisanne sur Instagram. Passée par la pénible expérience d'avoir eu des punaises de lit à son domicile, celle-ci hésite à monter dans le train qui doit l'amener en France.
L'heure n'est toutefois pas à la panique. Contactés par Blick, les CFF indiquent ne pas avoir connaissance de cas de punaises de lit dans leurs trains. Même son de cloche du côté des TGV Lyria qui assurent les liaisons entre la Suisse et la France. Ces derniers indiquent suivre scrupuleusement les mêmes procédures que la SNCF (voir encadré).