Stérilet, pilule, implant
Ottawa veut rendre les contraceptifs féminins gratuits

Stérilet, pilule, implant: le gouvernement canadien veut rendre les contraceptifs sur ordonnance complètement gratuits, a indiqué Ottawa samedi en détaillant la première partie de son régime national de prise en charge des médicaments.
Publié: 31.03.2024 à 07:13 heures
Les contraceptifs les plus répandus, comme le stérilet, seront pris en charge pour neuf millions de Canadiennes (image prétexte).
Photo: CHRISTIAN BEUTLER

Les contraceptifs «les plus répandus», comme le stérilet (hormonal ou en cuivre), l'implant hormonal, la pilule contraceptive ou encore celle du lendemain, seront ainsi pris en charge pour neuf millions de Canadiennes, a précisé la vice première ministre canadienne Chrystia Freeland lors d'une conférence de presse dans une pharmacie de Toronto.

«Les femmes devraient être libres de choisir la contraception dont elles ont besoin sans que le coût ne soit un obstacle - donc, nous les rendons gratuits», a ajouté le Premier ministre Justin Trudeau sur X. Au Canada, la pilule contraceptive coûte jusqu'à 300 dollars canadiens par an, tandis que le stérilet hormonal peut monter jusqu'à 500 dollars l'unité, précise le gouvernement.

Les coûts non dévoilés

Cette annonce vient détailler la première partie du projet de loi annoncé fin février qui, une fois mis en oeuvre, marquera la plus grande expansion de son système de santé public depuis des décennies. Le régime inclura notamment la prise en charge des médicaments contre le diabète, comme l'insuline, pour «plus de 3,7 millions de Canadiens».

Le coût et les délais associés n'ont toutefois pas été dévoilés. Le gouvernement fédéral doit maintenant obtenir l'accord des provinces, en charge de la santé, pour la mise en oeuvre de ce programme. Cependant, certaines - notamment l'Alberta et le Québec - ont déjà annoncé qu'elles ne souhaitaient pas participer au plan.

Ce régime d'assurance-médicaments fait suite à de longues négociations entre le gouvernement libéral minoritaire du Premier ministre Justin Trudeau et son allié de gauche au Parlement. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) avait conditionné son soutien à la mise en place de ce programme.

(ATS)

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