En collaboration avec les sapeurs-pompiers de diverses régions de France, l’équipe du SIS a traité plus d’une centaine de reprises de feu en lisière et d’autres feux de végétation, a indiqué ce lundi le lieutenant-colonel Frédéric Jaques.
Par rotations de six, les hommes du SIS ont œuvré sans relâche dès leur arrivée à Landiras mercredi soir jusqu’à leur départ dimanche matin.
Première collaboration de cette ampleur
«Si les pompiers genevois interviennent régulièrement en France voisine, c’est la première fois que le SIS engage des moyens sur un incendie de cette ampleur», a précisé le lieutenant-colonel. Ce dernier avait proposé le 15 juillet, au vu des nombreux départs de feu, des moyens à la zone française de sécurité sud-est. Cette offre a été transmise à Paris, qui a souhaité un appui en Gironde.
Avec l’accord de la magistrate de tutelle du SIS, Marie Barbey-Chappuis, et du Département fédéral des affaires étrangères, le déplacement a été organisé rapidement, raconte Frédéric Jaques. Des volontaires ont été contactés sur leurs congés ou leurs vacances, afin qu’il n’y ait pas d’impact sur les effectifs à Genève.
Douze pompiers envoyés à 700 km
Mercredi, à 4h du matin, douze sapeurs-pompiers professionnels ont ainsi quitté Genève. Ils ont traversé la France, soit 700 km de route, avec deux véhicules tonnes-pompes de l’école de formation, fermée en été, deux véhicules logistiques et une motopompe. Arrivés à 16h à La Teste-de-Buch, ils ont été envoyés 70 km plus loin, à Landiras, où les feux étaient plus virulents.
Là, un secteur a été attribué aux Genevois, qui sont intervenus avec leurs collègues français. «Le but était de soulager les équipes engagées sur place, de leur permettre de récupérer physiquement et de se rééquiper en matériel. Il y avait aussi plus de 250 autres feux de végétation à côté des importants incendies», relève le lieutenant-colonel.
Les hommes du SIS étaient les seuls pompiers étrangers au sol. Libéré, le détachement a pris le chemin du retour dimanche à 4h. Carburant, nourriture, logement et péages autoroutiers: tout a été pris en charge par la France, selon Frédéric Jaques.
Des feux sous contrôle, mais toujours actifs
Pour le lieutenant-colonel, cette expérience est extraordinaire en matière de formation, que ce soit au niveau de la coordination de toutes les forces engagées que sur le plan technique. «A Genève, nous n’avons jamais eu autant de feu de végétation que cette année», souligne-t-il.
Lundi, la préfète de Gironde et Nouvelle-Aquitaine a annoncé que l'incendie est «désormais fixé» à Landiras, où 13’800 hectares de pins ont brûlé depuis le 12 juillet. Deux incendies «hors normes» ont ravagé près de 21’000 hectares de forêts dans le département et entraîné l’évacuation de quelque 36’000 personnes au total. Le travail pour les éteindre continue.
(ATS)