Selon un rapport américain
L'été 2023 dans l'Arctique a été le plus chaud jamais enregistré

L'été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l'Arctique, selon un rapport américain de référence, qui dresse un tableau alarmant de cette région du monde, particulièrement soumise aux effets du réchauffement climatique.
Publié: 12.12.2023 à 22:32 heures
L'été n'a jamais été aussi chaud dans l'arctique, où les ours polaires sont complètement déboussolés.
Photo: WWF INTERNATIONAL

L'été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l'Arctique, selon un rapport américain. Ce document annuel, publié mardi par l'Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), souligne notamment l'ampleur des incendies record qui ont frappé le Canada durant l'été, et la fonte poursuivie de la calotte glaciaire du Groenland.

L'année passée (d'octobre 2022 à septembre 2023) a été la sixième plus chaude depuis 1900 dans l'Arctique. Mais l'été (juillet à septembre) y a battu un record, avec une température moyenne de 6,4°C.

«Le message primordial du rapport cette année est qu'il est temps d'agir», a déclaré dans un communiqué Rick Spinrad, le chef de NOAA.

«En tant que nation et communauté mondiale, nous devons considérablement réduire les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l'origine de ces changements», a-t-il ajouté.

Au même moment à Dubaï, les négociations de la COP28, la conférence annuelle des Nations unies sur le climat, faisaient face au blocage de certains pays pétroliers pour inclure, dans un texte final d'accord, un objectif de sortie des énergies fossiles.

2023 sera la plus chaude de l'histoire

Globalement, l'année 2023 sera la plus chaude de l'histoire, a prédit plus tôt ce mois-ci le service européen Copernicus.

L'Arctique est touchée par un phénomène appelé d'"amplification arctique», qui veut que cette région se réchauffe plus vite que les latitudes moyennes.

Plus de 80 experts de 13 pays ont contribué à ce rapport, publié chaque année depuis 18 ans.

Ils se sont attardés sur les changements observés concernant les précipitations, qui ont été plus élevées que la normale en moyenne, mais avec des différences régionales importantes.

Ainsi, l'été a été anormalement sec dans le nord du continent américain, alimentant les feux dévastateurs observés au Canada. Ceux-ci ont provoqué l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes, et une pollution atmosphérique intense.

Concernant le Groenland, malgré une accumulation de neige au-dessus de la moyenne durant l'hiver, la masse de la calotte glaciaire a continué de diminuer, quoique moins que d'autres années.

Le rapport note qu'une station au point le plus élevé de la calotte glaciaire a atteint une température de 0,4°C le 26 juin 2023, expérimentant une fonte pour seulement la cinquième fois depuis le début de ses observations il y a 34 ans.

La fonte du Groenland contribue à l'élévation du niveau de la mer, et a ainsi des répercussions bien au-delà de l'Arctique.

(ATS)

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