Le président syrien a annoncé sa décision d'ouvrir deux nouveaux couloirs transfrontaliers au chef humanitaire de l'ONU Martin Griffiths qu'il a rencontré plus tôt dans la journée à Damas. Cette annonce a été transmise par Martin Griffiths au Conseil de sécurité qui était réuni lundi après-midi pour discuter de la situation humanitaire en Syrie, a précisé à l'AFP une source onusienne.
«Je salue la décision aujourd'hui du président syrien Bachar al-Assad d'ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et Al Ra'ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois», a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.
Washington a rapidement salué cette annonce, si elle était bien suivie d'effet.
«Si le régime est sérieux à ce sujet, si le régime est prêt à passer des mots aux actes, alors cela serait une bonne chose pour le peuple syrien», a déclaré à la presse Ned Price, porte-parole du département d'Etat américain.
Faire rentrer l'aide plus vite
Avant le séisme qui a frappé la Syrie et la Turquie, la quasi-totalité de l'aide humanitaire cruciale pour plus de 4 millions de personnes vivant dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie était acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul autorisé par le Conseil de sécurité.
Ce mécanisme transfrontalier créé en 2014 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est contesté par Damas mais aussi par Moscou, membre permanent qui dispose du droit de veto et qui a fait pression ces dernières années pour réduire le nombre de passages de quatre à un seul.
Alors que les appels à ouvrir de nouveaux points de passage se sont multipliés ces derniers jours, plusieurs membres du Conseil de sécurité, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, ont appelé à une nouvelle résolution en ce sens.
Mais l'accord de Damas rend superflue cette résolution.
L'ouverture des deux nouveaux points de passage «va permettre à plus d'aide d'entrer, plus vite», s'est réjoui Antonio Guterres.
(ATS)