Sans précédent dans l'Histoire
Révélations chocs: le plan secret de Trump pour piller l’Ukraine

Le «Telegraph» aurait obtenu le plan confidentiel sur «l'accord sur les minéraux» entre Washington et Kiev. Une dernière version déséquilibrée que certains qualifient d’«expropriation», au cœur d’un deal énergétique russo-américain.
Publié: 28.03.2025 à 14:03 heures
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Dernière mise à jour: 29.03.2025 à 11:41 heures
Le «Telegraph» aurait obtenu l'accord sur les minéraux entre les Etats-Unis et l'Ukraine. Le contenu serait choquant.
Photo: Bloomberg via Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Un pistolet sur la tempe de Volodymyr Zelensky. C’est en ces termes que le «Telegraph» décrit, jeudi 27 mars, la dernière version explosive de l’«accord sur les minéraux» entre les Etats-Unis et l’Ukraine. Le document confidentiel, que le journal affirme avoir obtenu, révèlerait une volonté de transfert de contrôle économique massif et sans précédent. «Je n’ai jamais rien vu de tel», constate avec stupeur Alan Riley, spécialiste du droit de l’énergie à l’Atlantic Council. «C’est un document d’expropriation.»

Selon les informations du «Telegraph», Donald Trump exigerait que les Etats-Unis obtiennent la moitié des ressources pétrolières, gazières et en hydrocarbures de l’Ukraine, ainsi que la quasi-totalité de ses métaux stratégiques. A cela s’ajoute un contrôle massif sur les infrastructures: routes, voies ferrées, pipelines, ports, terminaux, raffineries, installations de traitement et même les unités de liquéfaction du gaz.

Et Kiev, dans tout ça? Rien. Pas de capital investi par Washington. Aucune garantie de sécurité. Aucune promesse de protection. Pour Alan Riley, le message est limpide: «Il n'y a aucune garantie, aucune clause de défense, les Etats-Unis ne fournissent rien.»

Un levier contre l'Europe

Pire encore, cette dernière version accorderait aux Etats-Unis un droit de veto sur toute vente de ressources ukrainiennes à des pays tiers. Ce levier pourrait être utilisé pour bloquer des exportations vers la Chine, mais aussi vers l’Europe. Un outil stratégique redoutable. Les Etats-Unis auraient également le pouvoir d’examiner les livres et les comptes de tout ministère ou agence ukrainienne lorsqu’ils le souhaitent.

Pour Alan Riley, une intention plus politique pourrait se cacher derrière cet accord: «Ce n’est pas compatible avec une adhésion à l’Union européenne. Et c’est peut-être voulu. Je me demande si l’objectif réel ne serait pas de pousser Zelensky à le rejeter.»

Autre point controversé: un fonds d’investissement serait mis en place pour la reconstruction de l’Ukraine. Mais sur les cinq membres de son conseil d’administration, trois seraient nommés par les Etats-Unis. Et ce n’est pas tout: 100% des revenus issus des ressources seraient versés aux Etats-Unis jusqu’au remboursement d’une dette de guerre estimée à 100 milliards de dollars… avec un intérêt de 4%. Ce n’est qu’une fois cette somme acquittée que l’Ukraine pourrait espérer toucher 50% des recettes.

Un deal russo-américain

En toile de fond, cet accord s’inscrirait dans des discussions parallèles entre Washington et Moscou pour relancer un vaste partenariat énergétique. Au cœur du projet: la reprise des livraisons de gaz russe vers l’Europe, à travers l’Ukraine… et potentiellement via le gazoduc Nord Stream 2, comme le révélait «Bild» récemment.

Des entreprises américaines, alliées à des financiers proches de Trump, envisageraient d’investir lourdement dans ce marché. De quoi transformer l’Ukraine en simple plaque tournante énergétique au service des intérêts russo-américains.

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