Renforcer les liens
Première visite officielle du président syrien aux Emirats

Ahmad al-Chareh, chef du groupe islamiste HTS, se rend aux Émirats pour consolider les liens avec le pays du Golfe. Cette visite intervient après le renversement de Bachar al-Assad en décembre, dans un contexte de reconstruction post-guerre civile en Syrie.
Publié: 13.04.2025 à 13:30 heures
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh s'est rendu aux Emirats arabes unis dimanche, sa première visite officielle dans ce pays depuis son arrivée au pouvoir.

Consolider des liens historiques

Ahmad Chareh est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.

Sur X, Assaad Chaibani, qui s'était rendu à Abou Dhabi en janvier, a publié une photo de lui au côté du président à bord de l'avion, déclarant qu'il se rendait aux Emirats pour «renforcer les relations de fraternité et de coopération (...) et consolider les liens historiques» bilatéraux.

Ahmad al-Chareh, à la tête du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a dirigé la coalition de rebelles islamistes radicaux qui a renversé le 8 décembre le président Bachar al-Assad après une offensive éclair.

Les autorités syriennes cherchent notamment l'aide des riches monarchies du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.

Après le renversement de M. Assad, un haut responsable émirati s'était dit «inquiet» des affiliations islamistes du nouveau pouvoir à Damas.

Renforcer les relations bilatérales

Mi-janvier, Ahmad Chareh et le président des Emirats Mohamed ben Zayed Al-Nahyane ont discuté lors d'un appel téléphonique des moyens de renforcer les relations bilatérales.

Fidèle à sa politique de tolérance zéro envers l'islam politique, Abou Dhabi observe avec méfiance le pouvoir syrien et redoute une influence excessive de la Turquie, principal allié des autorités à Damas, selon des analystes.

Les Emirats avaient rétabli liens avec la Syrie de Bachar al-Assad et favorisé en 2023 son retour dans le giron arabe d'où il avait été écarté durant la guerre, déclenchée en 2011 par sa répression brutale de manifestations prodémocratie. 

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