Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, doit encore l’entériner et le transmettre à la Maison-Blanche pour un ultime feu vert, a précisé la chaîne de télévision CNN.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’a cessé ces dernières semaines de demander aux capitales occidentales des systèmes modernes de défense antiaérienne, son pays étant mis à rude épreuve par l’intensification des frappes de Moscou.
La Russie multiplie depuis octobre les bombardements sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes. L’efficacité des Patriot a été largement démontrée ces dernières années en Irak et dans le golfe Persique.
Des missiles coûteux et rares
De nombreux points restent toutefois inconnus sur le transfert à Kiev de ces missiles, qui, vu leur sophistication, marqueraient un engagement accru du Pentagone, alors que Washington redoute justement une escalade en s’impliquant de façon plus directe contre la Russie. On ignore notamment combien de missiles seraient fournis, où ils seraient déployés en Ukraine et où seraient formés leurs utilisateurs ukrainiens.
Parmi les autres éléments expliquant les réticences de Washington à doter l’Ukraine de ces batteries à longue portée figurent leur coût très élevé, leur relative rareté dans l’inventaire du Pentagone et la longue durée nécessaire pour apprendre à s’en servir.
Un élément-clé de la défense aérienne de l'OTAN
Chargé sur des camions, le Patriot est composé d’un radar capable de détecter et intercepter automatiquement un avion, un drone ou un missile dans un rayon de plus de 100 km, d’un poste de surveillance tenu par trois soldats et d’une batterie de missiles intercepteurs.
Les missiles Patriot sont déjà un élément-clef des défenses de l’OTAN sur son flanc oriental.
(ATS)