Mme Harris a parlé au dirigeant chinois juste avant une session d'échanges entre dirigeants de l'APEC, a précisé ce représentant de la Maison-Blanche. Cette entrevue intervient moins d'une semaine après celle entre le président américain Joe Biden et Xi Jinping, lundi, en marge du G20 sur l'île indonésienne de Bali.
La vice-présidente a répété le message de M. Biden, à savoir que «nous devions maintenir des lignes de communication ouvertes pour gérer de manière responsable la compétition entre nos pays», a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.
MM. Biden et Xi ont tenté d'apaiser les tensions entre les deux superpuissances rivales au cours de leur entretien en face à face de trois heures, le premier depuis l'arrivée au pouvoir du président démocrate. Celui-ci a affirmé qu'une nouvelle guerre froide n'était pas nécessaire, rejoint par Xi Jinping, qui a assuré que la Chine n'avait pas l'intention de «changer l'ordre international existant».
Signe de la détente, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit se rendre en Chine au début 2023, ce qui serait la première visite d'un haut responsable américain depuis 2018.
Les Etats-Unis réclament notamment l'aide de la Chine pour dissuader la Corée du Nord de procéder à un essai nucléaire, de plus en plus redouté par Washington et Séoul à la suite d'une récente série record de lancements de missiles balistiques par Pyongyang.
«Nous pensons que Pékin a un rôle à jouer», avait indiqué vendredi un autre membre de la délégation de Mme Harris. La Chine doit user de son influence sur la Corée du Nord, dont elle est le principal allié diplomatique et économique, pour encourager le régime de Kim Jong-un à «ne pas aller dans cette direction de provocations, qui ne fait que déstabiliser la région et le monde», a précisé cette source.
Kamala Harris a rencontré vendredi les dirigeants du Canada, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, du Japon et de Corée du Sud lors d'une réunion d'urgence en réaction au tir d'un missile balistique intercontinental par Pyongyang.
(ATS)