Réalisateur de Twin Peaks, Mulholland Drive...
Le cinéaste américain David Lynch est décédé à l'âge de 78 ans

La famille du réalisateur américain David Lynch a annoncé son décès. Ce visionnaire du cinéma de 78 ans souffrait d'un emphysème.
Publié: 19:38 heures
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Dernière mise à jour: 21:01 heures
Photo: AFP

Le réalisateur américain David Lynch, souffrant d'un emphysème, est décédé à l'âge de 78 ans, a annoncé sa famille sur les réseaux sociaux.

«C'est avec un très grand regret que nous, sa famille, annonçons le décès de l'homme et de l'artiste, David Lynch», relève le communiqué. Le réalisateur, auteur de dix longs métrages sortis entre 1977 et 2006, avait envoûté une cohorte d'admirateurs fascinés par l'inquiétante étrangeté de ses films. «Il y a un grand vide dans le monde maintenant qu'il n'est plus avec nous», ajoute sa famille, qui n'a pas donné de détails sur les causes de son décès et a demandé le respect de son intimité.

Né en 1946 dans le Montana (nord-ouest) David Lynch est considéré comme un maître du cinéma qui a révolutionné l'image et marqué cet art avec l'ambiance inquiétante et obsédante de ces films. Scénariste et cinéaste de renom, l'auteur de la série Twin Peaks (1990-1991 et 2017) et des longs métrages Mulholland Drive (2001) ou Elephant Man (1980) aura marqué le cinéma américain par sa vision artistique sombre et surréaliste.

De l'histoire de zombie en noir et blanc «Erasehead» (1977), son premier long-métrage financé par des petits boulots, à l'une de ses consécrations avec «Sailor et Lula» (1990), palme d'Or à Cannes, la plupart de ses oeuvres sont devenues culte.

En 1990, il créé «Twin Peaks», série mythique qui révolutionne le genre et transforme en détectives des millions de télespectateurs hantés par les mystères qu'il trousse sur deux saisons. Un quart de siècle plus tard, il récidive avec «Twin Peaks: The Return» (2017).

Nommé plusieurs fois aux Oscars, il avait reçu une statuette d'honneur en 2019 pour l'ensemble de sa filmographie. En France, il avait obtenu le César du meilleur film étranger pour «Mullholland Drive».

Reconnu aussi en France

En France, où il est vénéré, il avait obtenu un autre César du meilleur film étranger pour «Mullholland Drive», un thriller angoissant, énigmatique et plein d'hallucinations, qui joue avec les faux-semblants d'Hollywood et ses producteurs mal intentionnés. Naomi Watts y campe le rôle d'une actrice rencontrant une mystérieuse femme souffrant d'amnésie, avant que tout ne s'inverse dans un rebondissement dont les fans débattent encore aujourd'hui.

Il avait terminé sa carrière avec «Inland Empire» (2006), moins marquant, et s'était consacré ensuite à la méditation transcendantale et à d'autres formes d'expression artistique. «Les choses ont beaucoup changé en onze ans, notamment la façon dont les gens envisagent les films de cinéma», avait-il confié lors d'un entretien à l'AFP en 2017, à l'occasion du retour de «Twin Peaks».

«Et les choses qui ont du succès au box-office ne sont pas celles que je voulais faire», avait-il ajouté. «Je répète toujours cette expression védique: 'un homme n'a que le contrôle de l'action, jamais du fruit des actions'», poursuivait-il, toujours énigmatique. «Quand vous finissez quelque chose, vous en perdez le contrôle et c'est le destin qui décide.»

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