Donald Trump a accusé le procureur spécial Jack Smith de s'attaquer à sa liberté d'expression. «Non, je ne devrais pas être visé par une injonction parce que cela porte atteinte à ma liberté d'expression», a-t-il écrit lundi sur son réseau Truth Social.
«C'est plutôt Jack Smith-le-cinglé et le ministère de l'injustice qui devraient l'être parce qu'ils se répandent illégalement» dans les médias, a-t-il affirmé.
C'est un commentaire elliptique du milliardaire républicain publié vendredi, au lendemain de sa comparution devant un tribunal fédéral de Washington, sur ce même réseau Truth Social, promettant «Si vous me cherchez, vous allez me trouver!», qui a suscité l'inquiétude des procureurs.
L'équipe du procureur spécial a alors saisi la juge qui présidera le futur procès de Donald Trump pour lui demander d'émettre une injonction au cas où le prévenu divulguerait illicitement des éléments-clés du dossier.
«L'inculpé a déjà fait des déclarations publiques sur des réseaux sociaux concernant des témoins, des juges, des avocats et d'autres personnes associées à des affaires judiciaires en cours contre lui», ont rappelé les procureurs dans leur requête.
La juge avait donné à la défense jusqu'à lundi 17h00 (01h00 mardi en Suisse) pour leur répondre. «Dans un procès sur les droits conférés par le 1er amendement, le gouvernement cherche à restreindre les droits accordés par le 1er amendement», écrivent les avocats de l'ancien président dans leur mémoire en réponse, l'accusant de vouloir «faire jouer au tribunal le rôle de censeur».
«Pire encore, il le fait à l'encontre du principal opposant politique de son administration, en période électorale», ajoutent-ils, reprenant l'argumentation de leur client qui dénonce une «persécution politique». Ses conseils appellent le tribunal à «limiter la portée de l'injonction aux éléments véritablement sensibles».
L'équipe de campagne de Donald Trump avait assuré samedi que son message visait ses adversaires politiques et non les témoins ou les enquêteurs dans son procès.
(ATS)