Elle a troqué un siège au Parlement pour une kalachnikov: Sandra Eira est une des premières volontaires à s'être engagée aux côtés des forces ukrainiennes. Jusqu'à l'année dernière, elle siégeait dans l'hémicycle du Parlement de la minorité sami de Norvège. Elle se bat désormais au front, comme l'explique le média est-européen «Nexta».
Ses plans ont d'abord été tenus secrets. Seule sa famille proche était au courant. Quand l'information a fuité, ceux qui la connaissent n'ont pas été surpris. Mais cela n'a pas surpris grand monde, explique Sandra Eira au média norvégien «abc nyheter». Elle est pêcheuse et capitaine d'un bateau de pêche. Cela fait plus de dix ans qu'elle navigue. Autant dire que le danger, ça la connaît. «Si j'avais eu peur de mourir, je n'aurais jamais pu travailler en mer», affirme-t-elle.
«Préparée à tout moment aux grenades et aux missiles»
Elle admet toutefois que les dangers de la mer n'ont rien à voir avec un conflit armé. Son baptême du feu a été impressionnant. Le bruit des roquettes, des tirs et des explosions l'ont passablement ébranlée. Entre-temps, elle s'y est habituée et peut même s'endormir facilement malgré les pluies de bombes.
La volontaire garde sa localisation secrète, mais ses descriptions suggèrent qu'elle est au coeur du conflit: «Nous sommes toujours en alerte et en mouvement, et nous devons être prêts à tout moment à recevoir des grenades et des roquettes.» Pour Sandra Eira, le plus grand défi est d'assimiler l'horreur vécue. Les images dans la tête, «le réel combat».
Elle ne sait pas encore combien de temps elle restera sur place. Pour l'instant, la Norvégienne se montre optimiste. Elle veut continuer à se battre contre les troupes de Poutine et aider l'Ukraine à défendre sa liberté.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)