Pas de musique «trop lente ou trop rapide»
La Tchétchénie veut interdire la pop, le rock et la techno

Au diable la pop, le rock et la techno. La Tchétchénie, dirigée par le chef de guerre russe et allié de Poutine Ramzan Kadyrov, a pris une décision radicale: la musique jugée «trop lente ou trop rapide» sera désormais bannie par les autorités, rapporte «Le Parisien».
Publié: 09.04.2024 à 18:31 heures
La Tchétchénie ne laisse rien passer depuis que Ramzan Kadyrov y a pris le pouvoir en 2007. C'est la liberté musicale qui est désormais mise à mal.
Photo: DUKAS
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Lara DiserensJournaliste Blick

Au diable la pop, le rock et la techno. La Tchétchénie, dirigée par le chef de guerre russe et allié de Poutine Ramzan Kadyrov, a pris une décision radicale: la musique jugée «trop lente ou trop rapide» sera désormais bannie par les autorités, rapporte «Le Parisien».

Le ministre de la Culture Musa Dadayev a communiqué la décision de limiter «toutes les compositions musicales, vocales et chorégraphiques à un tempo allant de 80 à 116 battements par minute (BPM)» lors d’une réunion vendredi, d'après l’agence de presse russe Tass.

Préserver l'héritage culturel tchétchène

L'objectif? Préserver l'héritage culturel du peuple tchétchène. À compter du 1er juin prochain, toute «création musicale» devra dorénavant se conformer à «la mentalité et le rythme musical tchétchènes» pour assurer «au peuple et à l’avenir de nos enfants l’héritage culturel du peuple tchétchène», note CNN. Pour le ministre de la Culture, «il est inadmissible d’emprunter la culture musicale à d’autres peuples», écrit encore le Moscow Times.

Les artistes ont jusqu'à la date butoir fixée au 1er juin pour modifier leurs compositions et s'aligner aux nouvelles normes prescrites par le gouvernement. Sans quoi ils ne seront pas autorisés à performer leurs chansons en public. 

La Tchétchénie ne laisse rien passer depuis que Ramzan Kadyrov y a pris le pouvoir en 2007, rappelle CNN. Les droits de l'homme sont régulièrement mis à mal par le régime strict, notamment en ce qui concerne les personnes homosexuelles. Des «actes de persécution et de violence d’une ampleur sans précédent» dénoncés par l’ONU.

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