La semaine dernière, un avion de combat américain de type F-22 Raptor a tiré pour la première fois sur un ennemi. Une mission plutôt sans danger si l'on considère que «l'ennemi» était un ballon espion chinois probablement non armé.
A peine rentré de mission, le F-22 Raptor de l'entreprise de défense américaine Lockheed Martin a dû repartir vendredi 10 février. Au-dessus de l'Alaska, il a abattu un mystérieux objet volant, de la taille d'une voiture, à l'aide de missiles guidés. Et ce samedi? Il est parti pour une troisième mission. En collaboration avec le Canada, un F-22 a tiré à nouveau sur un objet volant non identifié au-dessus du territoire canadien du Yukon.
Après cette intervention, plusieurs pilotes américains se sont exprimés. Apparemment, l'objet volant aurait perturbé les capteurs des avions de combat modernes, comme l'écrit le «Welt».
La Russie a-t-elle voulu tester le temps de réaction ?
Les spécialistes du Norad (North American Aerospace Defence Command) ont entre-temps suggéré une théorie explosive. La Russie ou la Chine pourraient tester avec ces objets aériens la rapidité de réaction de l'armée de l'air dans l'espace aérien nord-américain. Et donc chercher à savoir l'efficacité réelle de la défense antiaérienne. En abattant le troisième objet au-dessus du Yukon, les Etats-Unis et le Canada ont démontré qu'ils ne toléraient pas ces violations de l'espace aérien.
Selon la chaîne CBC, l'armée sait de quel objet il s'agit, mais ne donne aucune information à ce sujet. Certains pilotes ont déclaré qu'ils n'avaient vu «aucun système de propulsion» et qu'ils n'avaient aucune idée de la manière dont il avait pu rester en l'air. S'agit-il d'une toute nouvelle technologie ?
Les cas se multiplient. Pas plus tard que le mois dernier, le ministère américain de la Défense a publié 72 dossiers d'objets volants non identifiés (OVNI), éliminés en grande partie. Dimanche, les Etats-Unis ont même dû abattre un nouvel objet non identifié près de la frontière canadienne.
La récupération des débris du ballon chinois se poursuit. Les restes des trois autres objets abattus doivent également être récupérés. Reste à savoir si l'énigme sera finalement résolue.
Le conflit entre les États-Unis et la Chine s'intensifie
Le président américain Joe Biden est encore sous pression. Avant d'abattre le ballon chinois, il l'a laissé survoler tout le pays. Les républicains, mais aussi des démocrates comme le sénateur Jon Tester, l'ont critiqué pour avoir attendu si longtemps.
Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine continuent de s'accroître. Alors que les Etats-Unis accusent les Chinois de les avoir délibérément provoqués avec le ballon espion, ces derniers considèrent comme «excessive» la réaction des Américains.