Nouvelle arnaque de Poutine
La Russie recrute des femmes pour la guerre via une société de mercenaires

La Russie fait de la publicité sur les réseaux sociaux pour recruter des femmes dans la guerre en Ukraine. Une société de mercenaires est responsable de les embaucher.
Publié: 21.11.2023 à 10:05 heures
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Dernière mise à jour: 21.11.2023 à 10:15 heures
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Des femmes sont recrutées pour le front en Ukraine via des panneaux publicitaires mais également par Telegram.
Sven Ziegler

La Russie manque d'hommes sur le front. Les lourdes pertes en Ukraine réduisent toujours plus les effectifs de l'armée de Vladimir Poutine. Depuis cet été déjà, le Kremlin cherchait des femmes pour rejoindre l'armée.

Selon un reportage de la SRF, les femmes représentent environ 10% des effectifs de l'armée. Il s'agit désormais de recruter d'autres femmes pour soutenir le service sanitaire, la cuisine de campagne ou l'administration. Elles devraient être embauchées par une entreprise privée de mercenaires proche du ministère russe de la Défense.

Le Kremlin semble également vouloir incorporter davantage de femmes pour le service militaire. L'unité Redut cherche des tireuses d'élite ou des opératrices de drones, rapporte encore la SRF. Les nouvelles recrues devraient recevoir environ 2100 francs par mois.

Les femmes en dernier recours?

Mais l'image que cela renvoie ne fait pas l'unanimité. Les Russes sont plutôt réticents à l'idée d'envoyer des femmes au front, explique l'experte sur la Russie Margarete Klein. Les femmes sont, de manière générale, considérées comme plus faibles. Il y a certes déjà eu des unités féminines, mais cela reste rare.

L'entreprise de mercenaires approche des femmes pour le service militaire, notamment via le service de messagerie Telegram. Mais le succès de cette campagne n'est pas connu.

Dans la plupart des cas, c'est l'argent qui est déterminant pour un engagement dans l'armée. Les raisons idéologiques sont plutôt rares, explique l'experte à la SRF. Certaines femmes se font également engager dans les casernes où leurs maris sont stationnés. Et les conditions d'embauche sont relativement sûres, particulièrement pour les femmes issues de régions plus pauvres.

L'automne dernier, le parlement russe affirmait encore que les recrues féminines n'étaient engagées qu'en «dernier recours». «Dans l'ensemble, la guerre n'est pas faite pour les femmes», avait déclaré une députée de la Douma.

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