Le nouveau Premier ministre syrien s'engage à respecter toutes les communautés
Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie a assuré mercredi que la coalition rebelle, menée par des islamistes radicaux, qui a chassé Bachar al-Assad du pouvoir garantirait les droits de toutes les communautés, appelant les millions d'exilés à rentrer au pays.
Alors que des pays occidentaux s'inquiètent de la façon dont le nouveau pouvoir, dominé par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, va traiter les nombreuses minorités en Syrie, le Premier ministre, Mohammad al-Bachir, a voulu rassurer.
«C'est précisément parce que nous sommes musulmans que nous garantirons les droits de tous (...) et de toutes les confessions en Syrie», a-t-il affirmé dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, au lendemain de sa nomination pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.
Source: AFP
Israël frappe des sites militaires à Lattaquié, selon l'OSDH
Des frappes aériennes israéliennes ont visé des sites militaires en Syrie appartenant à l'armée du président déchu Bashar al-Assad dans les provinces côtières de Lattaquié et de Tartous, a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
«Des avions de combat israéliens ont lancé des frappes aériennes» ciblant des «sites militaires» dont «le port de Lattaquié» ainsi que des entrepôts dans la province voisine de Tartous, a indiqué l'OSDH, ajoutant que «les avions de combat israéliens continuent de détruire ce qui reste de l'arsenal militaire syrien pour le quatrième jour consécutif depuis la chute de l'ancien régime».
Le parti du pouvoir déchu annonce la suspension de ses activités
Le parti Baas, qui a été au pouvoir en Syrie pendant plus de 50 ans, a annoncé mercredi la suspension de ses activités «jusqu'à nouvel ordre», trois jours après la chute du président Bachar al-Assad, chassé par les rebelles.
La direction centrale du parti a décidé de «suspendre toutes les activités du parti (...) jusqu'à nouvel ordre», et de «remettre tous les équipements, véhicules et armes» au ministère de l'Intérieur, a indiqué le secrétaire général adjoint du parti, Ibrahim al-Hadid, dans un communiqué. De plus, «tous les biens et fonds du parti seront placés sous la supervision du ministère des Finances, et leurs revenus seront déposés à la Banque centrale de Syrie», a-t-il ajouté.
Plus de 100'000 demandes d'asile de Syriens en attente en Europe
Plus de 100'000 demandes de protection internationale émanant de Syriens en exil dans l'UE sont à l'étude dans les 27 pays membres, selon des chiffres rendus publics mercredi par l'agence de l'Union européenne pour l'asile (EUAA).
Fin octobre, on recensait un peu plus de 108'200 requêtes en attente d'une première décision, sachant que les rejets peuvent faire l'objet de recours, a-t-on précisé de même source.
Ces données sont rendues publiques au moment où les autorités de plusieurs États membres, notamment l'Allemagne, l'Italie, la Suède et la Belgique, ont annoncé suspendre le traitement des demandes d'asile de Syriens après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad le week-end dernier.
Source: AFP
Paris appelle Israël à «se retirer» de la zone tampon en Syrie
La France "appelle Israël à se retirer de la zone" tampon instaurée entre l'Etat hébreu et la Syrie, ainsi qu'«au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie», a rapporté mercredi le ministère des Affaires étrangères.
«Tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l'accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie», insiste la Quai d'Orsay après l'incursion de forces israéliennes dans cette zone située à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël.
Source: AFP
Les droits de toutes les confessions «garantis» en Syrie
Reconnaissant «le comportement erroné de certains groupes islamistes», M. Bachir a insisté, dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, sur le fait que «la signification de l'islam (...) a été déformée».
«C'est précisément parce que nous sommes islamiques que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie», a-t-il souligné, au lendemain de sa nomination, pour diriger le gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.
Source: ATS
Le tombeau de l'ancien président Hafez al-Assad incendié
Le tombeau de l'ancien président syrien Hafez al-Assad situé dans son village natal de la côte a été incendié, selon des images de l'AFP mercredi.
Situé dans un mausolée de la région alaouite de Lattaquié, le tombeau de Hafez al-Assad, qui a régné sans partage durant trois décennies sur la Syrie jusqu'à sa mort en 2000, a été incendié par des combattants rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Incertitudes sur le procès suisse contre l'oncle de Bachar al-Assad
«Beaucoup d'inconnues» planent encore autour de l'ancien vice-président syrien Rifaat al-Assad après la chute du régime de son neveu Bachar al-Assad, selon l'ONG genevoise Trial International. Mais le besoin du peuple de retrouver l'homme visé par la justice suisse s'est accru ces derniers jours, dit-elle.
Il reste encore «beaucoup d'inconnues», car il faut encore comprendre où Rifaat al-Assad se trouve, indique mercredi à Keystone-ATS Benoît Meystre, conseiller juridique au sein de l'ONG. «Il peut avoir quitté le pays, mais il est aussi possible qu'il ait été arrêté ou même qu'il soit décédé», explique-t-il.
Si le tribunal obtient la preuve que l'oncle de Bachar al-Assad est décédé, la procédure en cours en Suisse prendrait fin. En l'état, la situation actuelle n'a pas d'impact sur la procédure en tant que telle, selon Benoît Meystre.
Le Premier ministre appelle les Syriens de l'étranger à rentrer
Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a appelé mercredi les Syriens de l'étranger à rentrer chez eux pour permettre au pays «de prospérer». Il a aussi a assuré que les droits de toutes les confessions seront garantis.
«Leur capital humain, leur expérience permettront au pays de prospérer. Je lance un appel à tous les Syriens de l'étranger: la Syrie est désormais un pays libre qui a gagné sa fierté et sa dignité. Revenez. Nous devons reconstruire, renaître et nous avons besoin de l'aide de tous", a déclaré M. Bachir dans une interview publiée mercredi dans le quotidien italien Corriere della Sera.
Il a également reconnu dans cette interview que «le comportement erroné de certains groupes islamistes a conduit de nombreuses personnes, en particulier en Occident, à associer les musulmans au terrorisme et l'islam à l'extrémisme», promettant que les droits de toutes les confessions seront respectés.
«La signification de l'islam, qui est la 'religion de la justice', a donc été déformée. C'est précisément parce que nous sommes musulmans que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie», a-t-il assuré.
Source: AFP
Les forces prokurdes annoncent une trêve avec les proturcs à Manbij
Le chef des forces dominées par les Kurdes qui contrôlent de vastes régions du nord-est de la Syrie a annoncé mercredi une trêve avec les groupes proturcs à Manbij. Des combats ont fait plus de 200 morts dans cette zone à majorité arabe.
Ces affrontements interviennent alors qu'experts et capitales étrangères mettent en garde contre rivalités et conflits ouverts entre les différentes factions rebelles en Syrie qui ont renversé Bachar al-Assad. «Nous sommes parvenus via une médiation américaine à un accord de cessez-le-feu à Manbij», a déclaré Mazloum Abdi, commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington.
M. Abdi a ajouté que les combattants du Conseil militaire de Manbij, affiliés au FDS, «se retireront de la zone dès que possible». «Notre but est de parvenir au cessez-le-feu dans toute la Syrie pour commencer un processus politique en faveur de l'avenir du pays», a poursuivi M. Abdi.
La Suisse sanctionne trois ministres syriens sur le modèle de l'UE
Le Département de l'économie du conseiller fédéral Guy Parmelin passe à l'action après des journées mouvementées en Syrie: à partir de mardi, trois nouveaux noms figureront sur sa liste de sanctions. Tous étaient des membres haut placés du gouvernement du désormais déchu Bachar al-Assad.
Les nouveaux sanctionnés sont Louai Emad El-Din al-Munajjid, ministre du Commerce intérieur et de la Protection des consommateurs, Firas Hassan Qaddour, ministre du Pétrole et des Ressources minérales, et Ahmed Mohammad Bustaji, ministre d'Etat. Tous ont été nommés membres du cabinet en septembre de cette année et sont, selon la liste, «coresponsables de la répression violente du régime syrien contre la population civile».
Un bourreau cruel se faisait appeler «Hitler» dans les prisons du régime
L’un des hommes sous le régime d’Assad aurait agi de manière particulièrement cruelle dans la prison de Saidnaya. Divers médias anglais et américains ont déjà fait état de ce bourreau brutal qui se faisait surnommer Hitler et qui invitait régulièrement des amis à ses dîners sadiques.
Certains prisonniers devaient se comporter comme des tables ou des chaises et d’autres comme des animaux. Ils les auraient forcés, par exemple, à aboyer comme un chien ou à chanter comme un coq. On dit que si les prisonniers ne remplissaient pas leur rôle de manière satisfaisante, ils étaient battus sévèrement. Quand lui, en tant qu’«Hitler», caressait ses «animaux», les autres étaient censés faire preuve de jalousie. Si cela ne se produisait pas dans la mesure souhaitée, il y avait à nouveau un risque de coups violents.
Selon les informations, d'autres ont été écrasés par des pneus, pendus par les poignets et brûlés à l'acide, ou attachés à des clôtures dans un froid glacial et aspergés d'eau. Une méthode de torture qui présente des parallèles avec les camps de concentration. Dans les années 1940, les nazis ont contribué à la création des services secrets syriens et ont rendu possibles ces horreurs. Outre les autres détenus, les prisonniers devaient également partager leurs cellules avec des cadavres.
Même pour les prisons syriennes, cette situation est particulièrement cruelle. Il n'y a actuellement aucune photo de celui qui se faisait appelé «Hitler» . Cependant, les rebelles ont annoncé qu'ils dénonceraient les tortionnaires de Bachar al-Assad.