Les munitions non explosées tuent les enfants syriens à un rythme «alarmant»
Les munitions non explosées en Syrie ont tué ou blessé plus de 110 enfants en décembre et représentent une menace à mesure que les familles retournent dans leurs foyers, à la suite de l'éviction du président Bachar al-Assad par des rebelles islamistes.
«Alors que l'espoir que les enfants syriens puissent bénéficier de la paix grandit, les filles et les garçons du pays continuent de souffrir de l'impact brutal des munitions non explosées (UXO) à un rythme alarmant», a déclaré Ricardo Pires, responsable de communication pour les urgences chez Unicef, lors d'un point de presse.
«Rien qu'en décembre de l'année dernière, 116 enfants ont été tués ou blessés par des UXO, soit une moyenne de près de quatre par jour», a-t-il dit, en s'adressant aux journalistes à Genève depuis Damas.
Source: AFP
Volker Türk est le premier Haut commissaire aux droits humains de l'ONU à se rendre en Syrie
Mardi, pour la première fois, un Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme est arrivé à Damas, a annoncé l'ONU à Genève. La chute du régime de Bachar al-Assad a permis l'accès à la Syrie ces dernières semaines de nombreux responsables internationaux.
Jamais aucun des prédécesseurs de Volker Türk n'avait pu se rendre dans un pays exposé pendant des décennies à la dictature de la famille Assad. L'Autrichien doit rencontrer des hauts responsables, mais aussi la société civile.
En décembre, il avait appelé à des poursuites contre les responsables de nombreuses exactions en Syrie, y compris Bachar al-Assad.
Lors de ce séjour prévu jusqu'à jeudi, il doit aussi devenir le premier Haut commissaire aux droits de l'homme à se rendre au Liban en plus de 20 ans. Outre ses interlocuteurs libanais, il doit notamment voir des représentants d'entités onusiennes.
Source: ATS
Beyrouth et Damas ouvrent un nouveau chapitre dans leurs relations
Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh et le Premier ministre libanais Najib Mikati ont affirmé samedi à Damas l'engagement des deux pays à construire des liens stratégiques durables, après des décennies de relations ambiguës.
Cette première visite d'un chef de gouvernement libanais depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011 intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute, le 8 décembre, du pouvoir de Bachar al-Assad.
«Il y aura des relations stratégiques durables, avec de grands intérêts communs», a déclaré M. Chareh lors d'une conférence de presse conjointe. Il a estimé que l'élection de Joseph Aoun à la présidence du Liban conduirait à une «situation stable» au pays du Cèdre.
L'élection jeudi de M. Aoun a mis fin à une vacance de plus de deux ans de la présidence libanaise, imputée par ses détracteurs au mouvement pro-iranien Hezbollah, qui a perdu un allié stratégique avec la chute de M. Assad.
Source ATS
Une ONG rapporte l'exécution en public d'un responsable local accusé d'être lié au pouvoir déchu
Une ONG a fait état vendredi de l'exécution en public du maire de Doummar, une banlieue nord-ouest de Damas, considéré comme un fidèle du pouvoir déchu en Syrie, par des hommes armés liés aux nouvelles autorités.
«Mazen Kneneh, connu pour sa loyauté envers l'ancien régime, a été exécuté» par des hommes armés appartenant à la coalition armée qui a pris le pouvoir le 8 décembre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il était accusé d'avoir «rédigé des rapports de sécurité mensongers» qui ont valu à de nombreux jeunes de la région d'être incarcérés et torturés, a ajouté l'ONG.
Première visite d'enquêteurs de l'ONU sur les crimes
Un enquêteur des Nations Unies sur les violations des droits humains durant la guerre civile en Syrie a exprimé l'espoir d'une «bonne coopération» avec les nouvelles autorités du pays, à l'issue jeudi d'une première visite sur place.
La Commission d'enquête onusienne sur la Syrie n'avait jusque-là jamais eu accès au pays, sous le pouvoir du président Bachar al-Assad, chassé le 8 décembre par une coalition rebelle menée par des islamistes radicaux.
La Commission, qui enquête sur les crimes de guerre et les autres violations de la législation internationale sur les droits humains depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, a jusque-là mené sa tâche à distance, dressant des listes de 4000 auteurs présumés de crimes graves.
Les Kurdes disent s'être accordés avec le nouveau pouvoir syrien
Le chef des forces kurdes syriennes, qui ont établi une administration autonome dans le nord-est du pays, a déclaré mercredi s'être mis d'accord avec le nouveau pouvoir pour rejeter toute «division» territoriale de la Syrie. La rencontre a eu lieu à la fin décembre.
«Nous sommes d'accord sur l'importance de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie, et nous rejetons tout projet de division qui menacerait l'unité du pays», a déclaré le chef des forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, commentant une rencontre en décembre entre ses forces et les autorités islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad à Damas.
Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien, a tenu le 30 décembre à Damas des premières discussions «positives» avec une délégation des FDS soutenues par Washington, avait indiqué à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat. Les FDS, partenaires des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antidjihadistes, ont été le fer de lance de la lutte contre l'Etat islamique (EI).
Source: ATS
L'Iran appelle Israël à retirer ses troupes du territoire syrien
Le président iranien Massoud Pezeshkian a appelé mercredi Israël à se retirer des territoires syriens frontaliers où il a déployé des troupes après la chute du président Bachar al-Assad, allié de longue date de Téhéran.
M. Pezeshkian a tenu ces propos pendant une visite à Téhéran du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, consacrée notamment aux récents événements en Syrie où des rebelles islamistes ont chassé du pouvoir Bachar al-Assad il y a un mois.
«La nécessité que le régime sioniste se retire des territoires qu'il a occupés et l'importance de respecter les sentiments religieux (en Syrie), en particulier dans les lieux saints chiites, ont figuré parmi les sujets de préoccupation», a déclaré le président iranien pendant un point de presse avec M. Soudani.
M. Pezeshkian a également mis en garde contre «la réactivation de cellules terroristes» en Syrie.
Source: AFP
La diplomatie française estime que des sanctions contre la Syrie pourraient être levées, pour faciliter l'accès à l'aide humanitaire
Certaines sanctions contre la Syrie «pourraient être levées rapidement», a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur la radio France inter.
«Il y a les sanctions qui visaient Bachar al-Assad et les bourreaux de son régime, ces sanctions-là n'ont évidemment aucune vocation à être levées. Ensuite il y en a d'autres qui aujourd'hui entravent l'accès à l'aide humanitaire, qui empêchent le redressement du pays et celles-ci pourraient être levées rapidement», a-t-il déclaré.
«Il y en a d'autres enfin, et nous en discutons avec nos partenaires européens, qui pourraient être levées mais évidemment en fonction du rythme auquel sont prises en compte nos attentes pour la Syrie sur la sécurité», a-t-il ajouté.
L'Allemagne est également favorable à un assouplissement de certaines sanctions européennes contre la Syrie, ont indiqué mardi des sources diplomatiques à Berlin. Washington de son côté a annoncé un allègement temporaire des sanctions à l'égard de la Syrie pour «ne pas entraver» la fourniture de services essentiels.
Source: AFP
Washington allège les sanctions «en soutien» au peuple syrien
Washington a annoncé lundi un allègement, pour l'instant temporaire, des sanctions à l'égard de la Syrie pour «ne pas entraver» la fourniture de services essentiels à la population, un mois après la chute de Bachar al-Assad.
Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (Ofac), qui dépend du département américain du Trésor, a décidé d'«élargir»la liste des activités et transactions autorisées en Syrie «à la suite du 8 décembre 2024», date à laquelle Bachar al-Assad a été renversé, selon un communiqué. «Etant donné les circonstances extraordinaires, et en soutien au peuple syrien dans la construction d'un avenir porteur d'espoir, plus sûr et apaisé», le département du Trésor veut faire en sorte que les sanctions «n'entravent aucun service de base», comme la «fourniture d'électricité, d'énergie, d'eau, l'assainissement», ou encore l'aide humanitaire.
Les deux principales factions druzes se disent prêtes à rejoindre une nouvelle armée nationale
Les deux principales factions druzes en Syrie, basées dans la province de Soueida (sud), ont affirmé lundi être prêtes à rejoindre une nouvelle armée nationale, après l'éviction du président Bachar al-Assad le mois dernier par une coalition de rebelles.
«Nous, le mouvement des Hommes de la Dignité et la Brigade de la Montagne, les deux plus grandes factions militaires de Soueida, annonçons notre pleine disposition à nous intégrer dans une structure militaire (...) sous la bannière d'une nouvelle armée nationale dont l'objectif est de protéger la Syrie», ont indiqué les deux groupes dans une déclaration conjointe.