Oui, il y aurait de la vie sur Mars! Cependant, elle aurait été amenée de la Terre par les nombreuses missions effectuées sur Mars. C'est ce dont est convaincu le généticien et biochimiste Christopher Mason, qui enseigne à la prestigieuse université Cornell de New York.
Le scientifique écrit dans un article paru sur le site de la BBC que la Nasa et les agences spatiales d'autres pays pourraient avoir apporté par inadvertance des microbes sur notre planète voisine. Au fil des années, 30 engins spatiaux et rovers se sont rendus sur la planète et pourraient y avoir laissé des traces de vie.
Les microbes mutent déjà pendant le voyage
La Nasa prend des mesures d'hygiène extrêmes. Mais le pourcentage de microbes introduit depuis la Terre ne peut être maintenu à zéro, écrit M. Mason. «Les microbes sont présents sur Terre depuis des milliards d'années. Ils sont partout: en nous, sur nos corps, et tout autour de nous. Certains se nichent et se multiplient même dans les espaces les plus propres.»
Les microbes transportés de la Terre vers l'espace pourraient s'adapter très rapidement à de nouvelles conditions et muter. Cette mutation les ferait ressembler à de nouveaux microbes pour la Nasa. On a déjà observé ce processus dans la station spatiale ISS.
Une fois que ces microbes arrivent sur Mars, une «contamination interplanétaire» se produit. Les chercheurs appellent ainsi le processus par lequel des êtres vivants venant de la Terre entrent en contact avec des corps célestes et les «infectent». M. Mason prévient qu'il existe un danger: ces microbes peuvent «faire des ravages» lorsqu'ils arrivent dans un nouvel écosystème.
Les traces de vie trouvées sur Mars ne proviennent donc pas nécessairement de la planète rouge.
Les humains apprennent à survivre
L'année dernière, les États-Unis et la Chine ont chacun envoyé un véhicule sur Mars. L'une des particularités du programme de la Nasa était un petit hélicoptère. L'entreprise obwaldienne Maxon Motor avait notamment fourni des composants pour cet engin particulier.
M. Mason voit un grand potentiel en l'étude de ces créatures. Ils peuvent nous apprendre comment les humains assureraient leur survie malgré la crise climatique.