Depuis plus de 400 jours, l'Ukraine résiste obstinément à la guerre d'agression menée par la Russie. A l'origine, le président russe Vladimir Poutine avait prévu de conquérir Kiev en trois jours. Il en a résulté des combats d'usure acharnés avec de lourdes pertes des deux côtés.
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Et, depuis quelques semaines, l'Ukraine a lancé une grande contre-offensive. Leur objectif: reconquérir les territoires ukrainiens occupés par la Russie. Mais pour l'instant, tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Environ 20% des armes et des véhicules utilisés par l'Ukraine sur le champ de bataille ont été détruits au cours des deux premières semaines de la contre-offensive, comme l'a révélé le «New York Times».
Ce chiffre comprend également des armes livrées par l'Occident à l'Ukraine, par exemple des chars de combat ou des véhicules de transport de troupes. Le taux élevé de destruction est surtout dû à la bonne préparation de la Russie aux attaques, rapporte le journal. Les troupes de Moscou se seraient préparées à l'attaque depuis de nombreux mois. De larges parties de la ligne de front ont été minées; des mines antichars et des troupes enterrées dans des tranchées très ramifiées ont compliqué l'avancée ukrainienne et provoqué de sérieux dommages.
Un tiers des véhicules perdus
Selon les experts militaires, la progression s'avère particulièrement difficile sur les 25 premiers kilomètres derrière le front. Dans ce secteur, les unités de l'armée russe auraient miné un nombre particulièrement important de zones au cours des derniers mois.
Cela ressort également des données en open source et des estimations des services secrets occidentaux que le «Times» a pu évaluer. Selon ces données, la 47e brigade, l'une des trois unités équipées en armes par l'Occident, a reçu 99 véhicules de transport de troupes «Bradley» lourdement blindés.
Les données de la plate-forme de documentation militaire «Oryx« montrent désormais qu'à la fin juin, environ un tiers de tous les véhicules «Bradley» de la 47e brigade avaient été perdus. La plupart des 28 véhicules signalés comme perdus ont été dynamités, une partie d'entre eux ont également été abandonnés ou endommagés.
Un tiers des chars «Leopard» livrés par l'Occident auraient également déjà été détruits, abandonnés ou endommagés. La plupart de ces chars auraient ainsi été perdus au cours de la première semaine de la contre-offensive.
Une progression lente
Après ce début marqué par des pertes, le commandement de l'armée ukrainienne a réagi, rapporte encore le «Times». Les soldats de Kiev ont interrompu leur progression et le commandement militaire a dû revoir sa copie. Entre-temps, selon le «Times» qui se réfère à des fonctionnaires militaires américains, les troupes ukrainiennes se déplacent de manière nettement plus habile et consciente à travers les champs de mines sur le front.
La progression vers les territoires occupés par la Russie reste toutefois difficile pour les soldats ukrainiens. Dans le sud du pays, l'Ukraine tente depuis un certain temps de s'approcher de la mer d'Azov et de diviser les territoires occupés en deux parties. Les troupes de Kiev avancent certes – mais lentement. Sur la centaine de kilomètres qui sépare le front de la côte, l'armée ukrainienne n'en a parcouru qu'une dizaine. (zis)