D'aucun disent qu'Evguéni Prigojine était un ami et un confident de Vladimir Poutine. Le chef de Wagner avait d'ailleurs soutenu le président russe avec sa troupe privée de mercenaires au début de la guerre contre l'Ukraine. Puis, tout a changé: l'homme a lancé une révolte contre le Kremlin fin juin 2023. Et deux mois plus tard seulement, il est décédé dans un accident d'avion, dont la responsabilité est souvent attribuée à Poutine.
Outre le groupe Wagner, Evguéni Prigojine a également laissé derrière lui une organisation à but non lucratif: la «Foundation for Battling Injustice» est une organisation de... défense des droits de l'homme, qui entend lutter contre le racisme et l'arbitraire au sein des autorités de poursuite pénale. Comme le rapporte le journal américain «The Daily Beast», l'organisation serait désormais dirigée par Mira Terada – une criminelle de 36 ans condamnée à plusieurs reprises.
Des contacts noués en prison
Mira Terada a été incarcérée de 2019 à 2021 dans une prison américaine pour trafic de drogue et blanchiment d'argent. A l'issue de sa peine, la Russe est retournée dans son pays d'origine, où elle aurait annoncé vouloir reprendre l'organisation de «défense des droits de l'homme». Ce faisant, elle aurait déjà établi quelques contacts avec des propagandistes du Kremlin pendant qu'elle était en prison.
Les «cauchemars de l'enfer carcéral américain» qu'elle a vécus forment désormais la base de sa mission avec l'organisation d'Evguéni Prigojine: elle veut informer sur les violations des droits de l'homme dans les pays occidentaux. Les atrocités commises sous le régime de Poutine ne sont, elles, pas mises en lumière.
La propagande a soutenu la victoire de Trump
Evguéni Prigojine était également un grand propagandiste: lorsque Trump a gagné les élections présidentielles américaines en 2016, le patron de Wagner aurait grandement aidé le président américain en faisant de la propagande en ligne en sa faveur. Cette attitude sera sans aucun doute poursuivie par Mira Terada. Cette dernière a d'ores et déjà fondé une organisation destinée à soutenir les journalistes travaillant dans les pays du BRICS, une association d'Etats composée du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud.
La «Foundation for Battling Injustice» met, elle, l'accent sur la diffusion de contenus anti-occidentaux. Dernièrement, elle a notamment fait valoir que l'Occident était «plutôt intéressé» à «éliminer» le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une affirmation erronée.